akimi yoshida, éditions étrangères, fétichisme

Akimi Yoshida – éditions taïwanaises

Akimi Yoshida (吉田秋生) est connue en France pour son manga Banana Fish. Depuis 2013, nous avons aussi la chance de pouvoir lire Kamakura Diary édité par Kana et dont les volumes sortent, pour le moment, tous les trois mois. N’oubliez pas de découvrir ce fabuleux manga. Akimi Yoshida est une mangaka malheureusement trop peu traduite dans les pays occidentaux. Seul Banana Fish aura eu cet honneur en anglais, en allemand (jusqu’au volume 8), ou en italien. Les manga d’Akimi Yoshida semblent avoir eu un certain succès à Taïwan et nombre de ses œuvres ont donc été traduites en chinois (système d’écriture traditionnel). Toutes les photos proposées proviennent évidemment d’éditions officielles. Le nom chinois de Akimi Yoshida s’écrit avec les mêmes kanji qu’en japonais. Le niveau n’est pas spécialement difficile, sauf par moments sur la série Yasha. On dira que Akimi Yoshida est un peu responsable de mes petits progrès dans la reconnaissance des idéogrammes.

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Titre: Banana Fish ou 戰栗殺機, Titre original: バナナフィッシュ (Banana Fish), Editeur: 東販 (Tohan Comics) ou 長鴻 (Ever Glory Publishing), Série terminée en 19 volumes, Genre: action, thriller. Il existe deux éditions de cette série: la première intitulée 戰栗殺機 chez l’éditeur 長鴻 (Ever Glory Publishing), avec des couvertures ressemblant à notre édition chez Génération Comics. La réédition de 東販 (Tohan Comics), bien plus récente, reprend le titre anglais Banana Fish, avec de nouvelles couvertures plus actuelles. Dans les deux cas, la série comporte 19 volumes, il ne s’agit donc pas d’édition deluxe. Comme en français, seuls les 19 volumes ont été traduits, donc pas de one-shot Private Opinion (dommage). Enfin, les pages sont restées blanches (seuls les Français aiment la fantaisie!!!). Le titre de la première édition, 戰栗殺機, peut signifier quelque chose comme « la machine à tuer qui tremble », il s’agit surtout de l’effet du Banana Fish et pas le nom de la drogue qui est mis en avant.

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Titre: 吉祥天女, Titre original: 吉祥天女 (Kisshou Tennyo), Editeur: 長鴻 (Ever Glory Publishing), Série terminée en 4 volumes, Genre: thriller psychologique. Rien à signaler, les couvertures sont laides mais c’est bel et bien l’édition officielle. Série ancienne, elle n’est plus disponible aujourd’hui, sauf en occasion sur Taobao. Chronique: oui. Le titre signifie littéralement « la déesse du destin ».

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Titre: 情人的吻, Titre original: ラヴァーズ・キス (Lovers’ Kiss), Editeur: 東立 (Tong Li), Série terminée en 2 volumes, Genre: chronique adolescente, romance. Aujourd’hui malheureusement indisponible, sauf peut-être en occasion sur Taobao. Encore mieux si vous pouvez acheter sur Rakuten à Taïwan. Chronique: oui.

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Titre: 櫻園, Titre original: 櫻の園 (Sakura No Sono), Editeur: 中國時報 (China Times Publishing), one-shot, Genre: romance avec de l’homosexualité féminine. Aujourd’hui indisponible et assez difficilement trouvable. Il y en a parfois sur Taobao. Littéralement, le titre signifie « La Cerisaie », comme la pièce de Chekhov. Du vrai old school, avec des vêtements anciens et des dessins moins glamour. La tranche est très laide, avec un personnage masculin alors qu’on y parle surtout de 4 lycéennes. Chronique: oui.

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Titre: YASHA 夜叉, Titre original: YASHA 夜叉, Editeur: 東立 (Tong Li), Série terminée en 12 volumes, Genre: action, science fiction. Aujourd’hui indisponible en neuf, elle est néanmoins très facilement trouvable sur Taobao. Une des séries les plus longues de la mangaka après Banana Fish. Le titre signifie littéralement « démon ». Les couvertures ont beau être laides (le mot est faible), il s’agit bien de l’édition officielle. Ne pas tomber dans le panneau d’une couverture jolie comme en japonais. Chronique: oui.

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Titre: 沈睡的夏娃, Titre original: イヴの眠り ― YASHA NEXT GENERATION (Eve No Nemuri – Yasha Next Generation), Editeur: 東立 (Tong Li), Série terminée en 5 volumes, Genre: action, science fiction. Suite directe de Yasha. Série disponible en neuf. Chronique: oui.

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Titre: 海街diary, Titre original: 海街diary (Umimachi Diary), Editeur: 東立 (Tong Li), Série en cours 4 volumes sortis, Genre: tranche de vie familiale. Se déroule dans le même univers que Lovers’ Kiss. Série disponible en neuf. Format seinen, proche de la VF (mais papier plus épais). Akimi Yoshida étant plutôt célèbre, le quatrième de couverture se voit attribué d’un « Le nouveau manga d’Akimi Yoshida! »… Comme en japonais, chaque volume comporte un sous-titre, ce que nous n’avons pas chez Kana.

akimi yoshida, manga

Caméos dans les manga d’Akimi Yoshida

Akimi Yoshida aime beaucoup dresser des ponts entre ses oeuvres. Voici quelques caméos qu’on peut retrouver d’une oeuvre à l’autre.

Ici, on retrouve Toshi et Miyuki de Kawa Yori mo Nagaku Yuruyaka ni dans Kisshô Tennyo. Les deux compères obsédés (et frustrés) ont enfin réussi à intégrer un lycée mixte? Ils n’en ratent pas une lors de la présentation d’une nouvelle élève: Sayoko.

Toshi et Kubota de Kawa Yori mo Nagaku Yuruyaka ni

Les deux héros de Banana Fish, Ash et Eiji, se trouvent à la cantine du lycée fréquentée par les héros de Lovers’ Kiss. Ils ont l’air bien heureux et c’est drôle de les voir en uniforme lycéen.

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Les univers de Banana Fish, Yasha et sa suite Eve No Nemuri – Yasha Next Generation sont liés. On retrouve dans les oeuvres citées le personnage de Sing Soo Ling. Nabot de 13 ans mais déjà chef de gang dans le Chinatown de New York dans Banana Fish, il devient ensuite particulièrement renommé dans Yasha, à la tête du clan Long.

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C’est au volume 9 de Yasha que Sing Soo Ling fait son apparition pour aider le héros, alors que la série ne compte que 12 volumes dans sa totalité. On y apprend que cet homme est une véritable célébrité dans le monde chinois, et que les femmes chinoises ont versé bien des larmes (autant qu’il y a d’eau dans le Fleuve Jaune!) lors de son mariage avec une Japonaise de plus de dix ans sa cadette.

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Cela fait écho à la dernière histoire bonus The Garden with Holy Light du dernier volume de Banana Fish, dans laquelle la nièce d’Ibe avoir le béguin pour Sing… D’ailleurs, on voit dans cette histoire que Sing Soo Ling, nabot naguère, est devenu très grand!

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Dans Eve No Nemuri, Sing Soo Ling revient cette fois dés le premier volume pour provoquer l’intrigue. C’est peut-être son côté chinois qui veut ça, mais Sing est devenu un sacré flambeur non? Regarde mon gros avion (non, votre imagination ne doit pas se mettre en branle!).

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Les manga Kamakura Diary et Lovers’ Kiss sont fortement liés. On retrouve des personnages communs, mais surtout, les héros de Lovers’ Kiss sont pour certains les aînés de ceux dans Kamakura Diary. Dans les deux oeuvres, on retrouve le beau gosse Tomoaki Fujii sur le départ vers les îles Osagawara, la famille Ozaki qui tient un magasin d’alcool et la famille Ogata originaire du Kansai.

Tomoaki Fujii dans Lovers’ Kiss est un personnage plus torturé que celui de Kamakura Diary. Avec l’évolution du graphisme de Yoshida, plus en rondeur aujourd’hui, Tomoaki Fujii semble avoir fait une cure de jouvence! Les deux séries se déroulent pourtant au même moment, même si elles sont écrites à 10 ans d’intervalle: Tomoaki est sur le point de quitter Kamakura, il est encore lycéen et travaille dans le magasin d’équipement de surf Dolphin. La première fois que j’ai lu Kamakura Diary, j’ai pensé que Tomoaki était revenu dans sa ville natale après ses études, chose surprenante vu son passé difficile qui était au centre de l’intrigue de Lovers’ Kiss. Dans les deux séries, le bruit court sur Tomoaki le beau gosse, spécialiste pour engrosser les filles.

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La tante de Tomoaki, Misako, fait enfin une apparition dans Kamakura Diary, alors qu’on ne la voit jamais dans Lovers’ Kiss. Et il s’agit d’une collègue respectée de Sachi, l’aînée des soeurs Kôda. Elle démissionne pour aller vivre sur Osagawara, après son mariage, comme dans Lovers’ Kiss.

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Dans la famille Ozaki, nous connaissons Fûta, ami de Suzu dans Kamakura Diary. Il garde la même apparence dans les deux séries, sauf la couleur de ses cheveux.

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Dans Lovers’ Kiss, c’est sa grande soeur Miki qui tient la vedette. Celle-ci semble beaucoup plus jeune et moins torturée dans Kamakura Diary! C’est elle qui change le plus d’apparence, elle fait vraiment plus jeune! Et surtout, elle fait lycéenne banale et toute contente, alors qu’elle faisait beaucoup plus rebelle et mature dans Lovers’ Kiss… Elle fait beaucoup moins la gueule aussi, et sourit à tout bout de champ.

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Quant à Gorô Teruyoshi, le frère aîné des Ozaki, il s’agit d’un personnage secondaire dans les deux séries. Il tient le commerce d’alcool dans lequel se rend régulièrement Yoshino, et semble, dans les deux séries, une personne de confiance qui écoute les autres. Il sauve la vie de Tomoaki Fujii après une tentative de suicide. Dans Kamakura Diary, il semble moins austère et déconne tout le temps, aimant propager des rumeurs embarrassantes. Il connaît bien du monde, grâce à sa vie passée dans la ville, mais aussi son commerce d’alcool.

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Dans Kamakura Diary, la famille Ogata est représentée par Masashi, ami de Suzu et Fuuta. Venant du Kansai, il n’est pas très discret et est très direct. On ne le voit pas dans Lovers’ Kiss.

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Dans Lovers’ Kiss, c’est sur le cas de son grand frère Atsushi que se penche Yoshida. Comme Masashi, il n’est pas très discret et se fait constamment gronder par son senpai Takao, dont il est épris. Il parle fort et fait un peu benêt, mais il est en réalité bien plus réfléchi qu’on ne le pense. Il n’apprécie pas du tout Tomoaki Fujii, son rival en amour.

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Dans Kamakura Diary, il conserve ce caractère un peu lourd, mais le copain avec qui il traîne n’est pas Takao du club d’athlé, mais le grand frère de Miho, la gardienne de but. On le voit très rapidement dans Kamakura Diary, lorsqu’il vient taquiner son petit frère.

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Je ne sais pas si il y a d’autres éléments qui reviennent dans le Yoshidaverse, mais c’est tout ce que j’ai pu repérer jusqu’à aujourd’hui.

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Lovers’ Kiss

Lovers’ Kiss (ラヴァーズ・キス) est un manga de Akimi Yoshida en deux volumes, prépublié dans les numéros d’avril 1995 à février 1996 du Flowers de Shogakukan, peu après la fin de la série phare Banana Fish. Lovers’ Kiss, pour changer par rapport à Banana Fish, est un manga sentimental avec pour sujet l’adolescence. L’histoire se passe à Kamakura de nos jours (enfin, dans les années 90). Akimi Yoshida raconte ici non pas un triangle, mais un polygone amoureux passablement compliqué, le manga se faisant ainsi connaître des amateurs et amatrices de boys love ou yuri.

Lovers’ Kiss est malheureusement inédit en France, mais gageons qu’avec le retour de Akimi Yoshida avec Kamakura Diary, un éditeur se penchera peut-être dessus. Surtout que les deux œuvres se déroulent dans le même univers et partagent des personnages en commun: Tomoaki Fujii en premier lieu (le petit ami de Yoshino), mais aussi les familles Ozaki (qui tient un commerce d’alcool) et Ogata (originaire d’Osaka) ainsi que Mikako, la collègue de Sachi. Notons aussi que les deux œuvres se déroulent au même moment, ce que j’ai compris en lisant le second opus de Kamakura Diary. Ceux qui lisent le chinois peuvent se tourner vers l’édition taïwanaise sortie chez Tong Li (dans la collection « Romance Fantasy » ha ha) sous le titre 情人的吻, trouvable en occasion uniquement, ou en scans ici. Enfin, il existe une adaptation filmique éponyme réalisée par Ataru Oika.

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Eve No Nemuri – Yasha Next Generation

Eve No Nemuri – Yasha Next Generation (イヴの眠り ― YASHA NEXT GENERATION – littéralement « Le Sommeil d’Ève ») est un manga de Akimi Yoshida (吉田秋生). Il s’agit de la suite de Yasha (YASHA 夜叉) et l’histoire se déroule 18 ans après. Eve No Nemuri  est prépublié en 2004 dans le magazine Flowers de Shogakukan et s’étale sur 5 volumes. L’héroïne de la série n’est autre que la fille de Sei Arisue, le héros de Yasha. J’ai lu cette série par l’édition taïwanaise de Tong Li Comics, en chinois traditionnel (et en édition officielle) sous le titre 沈睡的夏娃. Ce post contient des spoilers, notamment sur Yasha, puisque cette série se déroule après. Images à venir si je n’ai pas la flemme de prendre des photos.

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Yasha

J’ai décidé de réécrire un article pour parler de la série dans sa globalité, maintenant que j’ai tout (re)lu, présentant donc de nouveau la série, même si cela a été fait dans un autre post. N’étant pas très douée pour organiser mes écrits, j’essaie tout de même de « pondre » ce texte une fois pour toute (il s’agit d’un de mes combats contre la procrastination cette année, écrire même si je ne suis pas satisfaite, au moins pour les manga dont on parle peu). J’ai lu l’intégralité de la série en chinois chez l’éditeur taiwanais Tong Li Comics (en traditionnel, édition officielle pour ceux que ça intéresse, vu que la question surgit de temps à autre).

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Yasha (YASHA 夜叉 – littéralement « Démon » ou « Esprit maléfique ») est la série la plus célèbre de Akimi Yoshida (吉田秋生) après Banana Fish. Il s’agit d’une histoire mêlant complots, action et eugénisme, avec des bishônen. La série est prépubliée de 1996 à 2002 dans le Bestucomi dans un premier temps, pour ensuite migrer vers le Flowers toujours chez l’éditeur Shogakukan. L’histoire s’étale sur 12 volumes et le succès est au rendez-vous: en 2004, une adaptation drama voit le jour, ainsi qu’une suite, Eve No Nemuri – Yasha Next Generation (イヴの眠り―YASHA NEXT GENERATION – littéralement « Le sommeil d’Ève »). Cette suite qui se déroule 18 ans après la fin de la série est prépubliée dans le Flowers et compte 5 volumes. Petite remarque à ce propos, Eve No Nemuri n’est pas le prologue de Yasha comme l’affirme le dossier sur Banana Fish de Manga-news (j’ai demandé une modification plusieurs fois sans résultat). Pour ma part, avec cette histoire de jumeaux ennemis, cette histoire m’a rappelée Eternal Sabbath de Fuyumi Soryo. Enfin, il existe un art book au sujet de Yasha constitué d’illustrations représentant les deux frères nommé Double Helix.
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Yasha vol 2

yasha_vol2Le volume 2 de Yasha installe encore les éléments de l’histoire. La série de Akimi Yoshida prend donc son temps pour développer les relations entre les personnages tout en distillant des éléments importants pour la suite des évènements. En vérité, l’histoire à proprement parler commence vraiment au volume 4, quand les enjeux sont enfin définis. Le volume 2 est marqué par la rencontre de Sei et de son frère jumeau Rin, posant une fois de plus des questions quant aux origines mystérieuses de Sei, ce génie recherché de partout. Les personnages, en deux volumes, sont déjà très riches et les relations installées: les jumeaux, les amis de Sei, mais aussi les relations avec les collègues entre les jalousies et rivalités.

Rin, s’il est le portrait craché de Sei, ne lui ressemble en rien. Alors que Sei est déjà doté d’un doctorat de l’Université de Columbia à 18 ans, Rin est un garçon rebelle qui aime traîner dans un bar appelé le Lunacy où il semble être un chef parmi les voyous. Du côté de Rin, on fait donc la connaissance de Takeru, son meilleur ami, si ce n’est plus. Les fans de boys love sont donc aux anges par un duo de beaux mecs aux relations ambiguës (et d’autres duos potentiels tant il y a de mecs dans cette série). Lire la suite « Yasha vol 2 »

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Kisshô Tennyo vol 4 (fin)

Kisshou Tennyo vol4Le volume 4 marque la fin de Kisshô Tennyo, le tiers du volume étant consacré à des histoires courtes de Akimi Yoshida: l’enfance et l’adolescence d’Akimi Yoshida à Kamakura (dans laquelle elle mentionne Ryoko Yamagishi), un spin off de California Monogatari (son premier grand succès), une dont je ne me souviens plus trop… Il faut dire que j’ai eu la flemme de lire ces histoires, surtout en chinois. Au passage, la couverture est vraiment sinistre… Voir les volumes précédents: vol 1, vol 2, vol 3.

Au final, voilà une série fort intrigante, prenante, intéressante, cruelle, à l’image de son héroïne. Comme souvent chez Akimi Yoshida, la nature humaine se révèle bien sombre, chacun utilisant et manipulant son prochain pour obtenir ce qu’il veut. Heureusement, et ce sera vrai dans ses autres séries, un personnage plus naïf, plus pur, parvient à faire contraste (et c’est toujours un ami du héros), tel Ryou ici, pris entre deux feux (son amitié avec Sayoko, sa famille avec Akira). Kisshô Tennyo constitue un titre important de la carrière de Akimi Yoshida, et je le place dans les indispensables de l’auteure, aux côtés de Banana Fish, Lovers’ Kiss et Yasha. La fin de la série laisse un goût amer dans la bouche, se concluant avec un bilan humain très lourd (c’est sûrement la série la plus sombre de l’auteure). Akimi Yoshida prouve son talent de conteuse par une histoire mystérieuse, pleine de suspense, des personnages forts (Ryou, Akira, Sayoko en tant qu’héroïne), des planches sobres mais maîtrisées et un scénario solide. Lire la suite « Kisshô Tennyo vol 4 (fin) »

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Kisshô Tennyo vol 3

Kisshou Tennyo vol3Il s’agit sûrement, à mon avis, de la couverture la moins attirante de toute la série!!! Le volume 3 est sûrement le plus dense de la série, et celui où l’intrigue fait un grand pas en avant. Jusque là, Yoshida a planté le décor et les relations entre les personnages. Place à l’action! Attention spoilers… Lire la suite « Kisshô Tennyo vol 3 »

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Yasha vol 1

Yasha vol 1

Yasha (YASHA 夜叉, « démon » ou « esprit maléfique ») est la seconde grande série de Akimi Yoshida après Banana Fish. Elle compte au total 12 volumes, et a été prépubliée de juillet 1996 à mai 2002 dans un premier temps dans le Betsucomi (Basara, Banana Fish) pour migrer ensuite vers le Flowers (7 SEEDS, Kamakura Diary), toujours chez l’éditeur Shogakukan. A l’instar de Banana Fish, Yasha est un shôjo d’action avec de nombreuses scènes de fusillades. L’histoire se déroule dans le même univers que Banana Fish, on y croise Sing Soo Ling adulte à partir du volume 8.

Le succès est au rendez-vous et une adaptation en drama de 11 épisodes voit le jour en 2004 (trouvable sur la Toile aussi bien sous-titrée en anglais qu’en français, et jouissant d’une très bonne réputation). Toujours en 2004, Akimi Yoshida revient à Yasha au travers de Eve No Nemuri – Yasha Next Generation (イヴの眠り―YASHA NEXT GENERATION, « Le sommeil d’Eve »), une séquelle en 5 volumes se déroulant 18 ans après la fin de la première série, toujours prépubliée dans le Flowers. Lire la suite « Yasha vol 1 »

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Kawa Yori mo Nagaku Yuruyaka ni

Kawa-Yori-mo-Nagaku-Yuruyaka-ni-vol01Kawa Yori mo Nagaku Yuruyaka ni (河よりも長くゆるやかに) est une série de deux volumes écrite en 1983 par Akimi Yoshida (Banana Fish) et prépubliée dans le magazine Petit Flower de l’éditeur Shogakukan. Ce manga reste à ce jour inédit, même en chinois, je l’ai donc lu en scans, traduit en anglais par Hotcakes. La traduction littérale du titre est « Longer and Slower than a river », et qui pourrait signifier en français « La vie est un long fleuve tranquille ». Kawa Yori… a été réédité dans les années 90 au format bunko, en un seul volume. Tout comme Lovers’ Kiss et Sakura No Sono, Kawa Yori… s’intéresse à l’adolescence.

Le quotidien de Toshikuni Noshiro, dit Toshi, est celui d’un adolescent banal ou presque. Inscrit dans un lycée exclusivement masculin, il se rend en cours sans passion et aime traîner avec ses potes Miyuki Kubota et Akio Kanda, un peu glandeurs sur les bords et véritables obsédés toujours à l’affût d’une bonne érection. Mais Toshi vit seul avec sa soeur aînée Ikuyo, et travaille de nuit comme barman dans un établissement fréquenté par les Américains, et dans lequel se produisent des spectacles de travestis. Ikuyo, elle, y travaille comme hôtesse. L’histoire se déroule dans le Sud du Japon, sans doute à Okinawa, où des bases américaines se trouvent encore (à l’instar de Next Stop de Atsushi Kamijo). Il arrive aussi à Toshi de faire du trafic de canabis dans son lycée, et de ramener des filles japonaises aux soirées d’Américains de sa connaissance. Enfin, il a une petite amie du nom de Midori, suscitant régulièrement la jalousie de ses amis (quant à des relations sexuelles possibles!). Lire la suite « Kawa Yori mo Nagaku Yuruyaka ni »