A l’origine, Saiunkoku Monogatari est une série de light novel. Puis avec son succès ont suivi l’adaptation manga et bien entendu, l’adaptation animée. Actuellement, il existe deux saisons à Saiunkoku Monogatari, chacune comptant 39 épisodes. Je n’ai pour le moment vu que la première saison. C’est en lisant des messages à propos des 12 Royaumes que j’ai découvert Saiunkoku Monogatari car univers « à la chinoise » et tout ça. Saiunkoku Monogatari se déroule dans une univers rappelant la Chine ancienne, surtout dans son système politique avec un empereur dans un palais ressemblant à la Cité Interdite et ses fonctionnaires recrutés sur concours. La ressemblance à une Chine ancienne va jusqu’à l’architecture des bâtiments, de la ville ou encore les vêtements.
Saiunkoku est un pays imaginaire dont le nom signifie « pays des nuages aux couleurs chamarrées ». Le pays a connu des moments très difficiles il y a plusieurs années, cela à cause des luttes de pouvoir entre frères ayant lieu après le décès de l’empereur. Aujourd’hui, le pays est redevenu stable mais l’empereur en titre, Shi Ryuuki, ne s’intéresse nullement aux affaires de l’Etat. Ce n’est qu’un grand gamin de 19 ans ne sachant que s’amuser, ce qui a le don de fâcher les grands conseillers du pays. De plus, l’Empereur ne montre aucun intérêt aux femmes et pire: il s’intéresserait aux hommes! Kou Shuurei est une jeune fille de 16 ans issue de la noblesse vivant à Kiyou, la capitale de Saiunkoku, avec son père qui travaille aux archives du palais impérial. Bien que noble, la famille Kou est constamment en manque d’argent et c’est ainsi que Shuurei se trouve à exercer nombreux jobs. Elle a donc une expérience accrue de la société et nourrit un rêve depuis toujours: celui de devenir fonctionnaire pour améliorer les conditions sociales du peuple mais le concours est fermé aux femmes. C’est alors que les grands conseillers du palais impérial s’adressent à elle pour lui proposer un job auprès de l’Empereur… très bien rémunéré.
Saiunkoku Monogatari est une série que j’ai surtout regardé pour son univers. Je ne le cache pas, j’ai toujours adoré ces univers à la chinoise fantasmés par les Japonais. Cela est visible par la présence de Hôshin et Qwan dans ma collection de manga ou encore Les 12 royaumes et Souten Kouro dans mes anime, j’ai lu tout Fushigi Yugi par le passé (arf, le trop d’amour aura tué la série que j’avais bien failli acheter). Saiunkoku Monogatari est une série très joyeuse, avec pas mal d’humour, de bons sentiments (beaucoup même), de belles couleurs, des personnages sympathiques, bref, ça m’a fait penser à Fushigi Yugi sans l’histoire d’amour qui plombe tout. De plus, il y a tout plein de beaux garçons (aux cheveux longs) qui gravitent autour de l’héroïne et qui l’aident mais heureusement, tous ne sont pas amoureux d’elle. Enfin, l’héroïne est jolie, joyeuse, travailleuse, courageuse, altruiste, solidaire, intelligente, populaire mais en plus, elle n’est pas cruche et se montre particulièrement ambitieuse, en témoigne sa relation avec l’Empereur (j’ai presque de la compassion pour lui). Donc, on évite heureusement le syndrome Miaka.
En fait, malgré l’humeur joyeuse qui régit la série, le tout est quand même saupoudré de complots. La lutte du pouvoir fait donc rage dans la série. C’est à base de je vais tuer untel mais c’est celui dont on ne s’attendait pas qui a alimenté le complot mais malheureusement les raisons sont toujours bonnes et les personnages se montrent rarement égoïstes: c’est souvent pour le bien d’une province, ou par admiration sans bornes à un proche disparu. En fait, d’un côté, ça donne une série moins manichéenne qu’on ne le croit mais d’un autre côté, c’est dommage car l’ambition n’emporte jamais totalement les méchants. Cependant, la série ne demeure pas inintéressante du tout, j’aime bien ces luttes de pouvoirs, ces histoires de fonctionnaires, ces stratagèmes… politiques quoi.
Quant à la réalisation, je trouve le tout charmant. Les décors, le design des personnages (même si Shuurei est parfois ratée…), les vêtements, les fleurs, les couleurs vives, c’est joli comme tout. Mais surtout, la musique est très belle, on a beaucoup de morceaux joués au erhu (un instrument de musique à cordes chinois). C’est surtout ce point qui plonge le spectateur dans une ambiance pseudo-chinoise. Les épisodes ne sont pas ennuyeux, même si le tout se déroule souvent trop bien. Shuurei est tout de même un personnage trop parfait qui résiste trop bien à l’amour (on croirait voir Denise Baudu du Bonheur des Dames résister à Octave Mouret O_o) et qui est beaucoup trop vite acceptée, aimée, admirée de tous. Certains épisodes sont trop longs, je pense notamment à l’affaire des plaques volées lors du concours impérial pour faire la rencontre de To Eigetsu, ou encore la dernière partie sur la province Sa avec Lin Senya. Sinon, j’adore le personnage de Li Kouyuu, fonctionnaire surdoué qui ne cesse de se perdre au palais impérial: un autre Ryôga est né, sans se transformer en cochon.
En gros, c’est une série divertissante et agréable avec une ambiance vraiment sympa. Ça a quelque chose de rafraîchissant mais je vous déconseille de mater certains épisodes en cas de manque de thé ou de brioches sucrées: les personnages n’arrêtent pas de nous narguer avec ce genre de goûters dans un paysage particulièrement charmant >_<. Ah, j’oubliais, on n’évite pas toutes persécutions et jalousies ayant lieu face à une jeune femme courageuse qui réussit ce qu’elle entreprend, un classique de la fiction.
Ceci est un vieil article issu d’un blog précédent, à l’origine publié en juin 2010.