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Mangasochisme: Golondrina d’est em

L’an passé, j’ai souvent souffert de ne pouvoir lire la suite de tel ou tel manga. Et j’en suis venue à créer un mot pour ça: mangasochisme. Parce que je ressassais, à longueur de temps, dans ma tête, tous ces manga que je traîne depuis des années sans en voir le bout (bout que je ne verrai peut-être jamais de mon vivant si je n’apprends pas le japonais…). Bref, tout ceci pour dire que j’inaugure ici une nouvelle rubrique qui combinera toutes mes frustrations. En somme, un espace qui permet ENFIN d’exprimer tout ça à l’écrit (en fait c’est thérapeutique quoi)… Rien d’intéressant, il s’agit ici de râler un bon coup car ça fait du bien. En plus, j’adore me plaindre (pas de quoi s’en vanter, je sais)… Et si vous voulez vous y adonner en commentaires, vous êtes les bienvenu-e-s!

Je commence cette série de lamentations par Golondrina d’est em (je résume mais c’est une mangaka ayant commencé par le BL, mais elle officie aussi dans le josei et le seinen. C’est évidemment une des chouchoutes de ce blog… en VF, courrez lire Tango aux Éditions H, hélas trouvable partout à prix très petit ;__; ). Golondrina (hirondelle en espagnol) est une série inédite en France. est em est venue vers le seinen en 2011-2012 avec Golondrina et Ippo (rien à voir avec le boxeur), deux titres respectivement prépubliés chez IKKI (Shogakukan) et Jump Kai (Shueisha). L’histoire de Golondrina est centrée autour d’un domaine qui fait débat en Europe: la tauromachie. Pourtant, naïve comme je le suis, avec l’actu chargée de est em au Japon, je croyais dur comme fer à une sortie, soit aux États-Unis chez Viz (il faut dire que l’espoir fut entretenu lors de la venue d’est em au TCAF 2014 ainsi que la sortie de Tableau Numéro 20 chez SuBLime, branche BL de Viz), soit sur le sol français chez Kana dans une collection du type Made In (après tout, Kana a sorti des IKKI, pensais-je). Et ce malgré le four que fut Tango et son dessin paraît-il « particulier », « les Français ne sont pas prêts » me dira-t-on un jour.

golondrina2

Golondrina est un titre prévu en 6 volumes. Le tout semble avancer, sauf qu’au Japon, l’aventure du IKKI s’achève en 2014. Par la suite, Shogakukan fonde le Hibana en mars 2015, un magazine seinen dans lequel la plupart des mangaka prépubliés sont des femmes. D’après les dires, c’est peut-être pour concurrencer le Harta de Enterbrain qui cartonne au Japon (on y trouve entre autre Bride Stories). Cela n’a rien à voir avec Golondrina, mais notons que le Hibana s’arrêtera aussi en été 2017… Tout ça pour dire que les choses commencent déjà mal pour Golondrina d’est em: lorsque le Hibana est lancé, on y retrouve certaines séries issues du IKKI (comme Futagashira de Natsume Ono et Dorohedoro de Q Hayashida) mais pas Golondrina! Visiblement, Golondrina ne sera repris dans aucun magazine et sa sortie sera prévue directement en volume relié sans passer par la case prépublication! A ce moment-là, sur les 6 volumes prévus de la série, on en est au 5. Tout cela pour dire qu’évidemment, cela n’aide pas à vendre les droits de la série à l’étranger (paraît-il que Shogakukan essayait pourtant pour le marché occidental, mais n’a jamais trouvé preneur pour cette merveilleuse série).

Miracle dans le « planning » de l’éditeur taïwanais Tong Li (un des plus grands acteurs du marché, local ou en licences manga), j’apprends que Golondrina sort en janvier 2015 (je relis même plusieurs fois le nom de l’auteure pour être SÛRE de ne pas me réjouir pour rien)! Autant dire que je saute de joie, surtout que cela signe peut-être un excellent début d’année (des événements tragiques diront quand même le contraire). Tong Li fait donc un lancement comme on en voit souvent en France, en sortant les deux premiers volumes le même jour. Inutile de dire que je commande évidemment les volumes très rapidement, attendant avec impatience la suite (je n’ai jamais écrit dessus mais à ce jour, Golondrina est mon chouchou personnel dans l’œuvre d’est em, tant pour son histoire que son merveilleux dessin). Les mois passent, et même l’année qui passe, avec 2016 qui pointe son nez et toujours: RIEN. Le néant, nada, null (oserais-je même). On est en 2018 et évidemment, toujours aucune nouvelle de Tong Li. Et toujours cette sempiternelle réponse sur le forum de l’éditeur, à savoir que Tong Li n’a plus les droits, et qu’aux premières nouvelles, nous serons mis au courant sur le site de l’éditeur (si si, il sont sur Facebook, mais ils ne répondent pas aux questions de ce type dessus, faut passer par le forum…). Réponse identique à quasiment toutes les questions concernant des sorties que je me demande si elle n’est pas… automatique!

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L’espoir fut donc plus que bref, Tong Li faisant même pire que Panini: opération que j’ai même fini par baptiser le lancement-arrêt. C’est lorsque l’éditeur fait un lancement en grande pompe avec 2 volumes d’un coup, et qu’en fait la suite ne sortira jamais  (ce n’est pas la première série victime de l’opération chez l’éditeur). Notons que l’éditeur (ou les éditeurs en général à Taïwan) ne communique pas comme le font les éditeurs français. C’est donc plus que désagréable de se voir arrêter ainsi une série (longtemps) rêvée. Car il n’y a JAMAIS d’arrêt de série (sauf que les séries arrêtées à un volume de la fin, je ne les compte même plus): c’est la sempiternelle réponse dont je parlais plus haut. Au petit bonheur la chance, certaines séries voient un volume sortir après des années d’interruption. Et on ne me dira pas que Tong Li est un petit éditeur: c’est un mastodonte à Taïwan, qui a même une branche à Hong Kong, possédant les licences de gros shônen qui cartonnent (The Promised Neverland, One Punch Man, One Piece, My Hero Academia, au niveau local, il y a le bestseller The Ravages of Time du Hongkongais Chen Mou, et j’en passe, là où ces titres sont partagés en France entre plusieurs éditeurs…).

Si vous êtes toujours vivant-e-s, merci d’avoir lu ma complainte. A noter que récemment, est em a publié sur Twitter des dessins de Golondrina: elle reprend donc la série et travaille sur le volume 6. Avec une fin, peut-on espérer une situation qui se débloquerait pour une sortie… en Occident? Ce serait tellement bien! Le public français serait-il « prêt » (on se pose tout de même moins cette question pour d’autres mangaka, curieusement…)? De ma lucarne, c’est un titre que j’aurais très bien vu dans une collection atypique comme celle de Futoropolis (je sais, le coût, tout ça, je n’ai toujours pas acheté Les Chats du Louvre en plus), au vu du dessin très européen d’est em et du lieu où l’histoire se passe: en Espagne.

Le ptich: Chika est une jeune femme de 18 ans que l’on confond souvent avec un garçon. Elle est lesbienne et a rompu il y a peu avec sa petite amie. Ce que Chika aimerait, c’est trouver la mort. Mais pas n’importe comment: à l’aide de la tauromachie, elle pourrait mourir fière, et de manière visible, à la télévision!

A lire: la chronique de Jocelyn Allen.

18 réflexions au sujet de “Mangasochisme: Golondrina d’est em”

  1. J’ai découvert la série complètement par hasard : une petite exposition près de chez moi présentant une dizaine de planches originales de manga, dont plusieurs de Golondrina. C’était beau, avec un sens du détail à couper le souffle ! Mais apparemment, pour la lire un jour, c’est mort ^^’

    1. Alors si tu peux, lis Tango! C’est beaucoup plus ancien donc pas la même qualité graphique. Mais je peux te le prendre pour 2 malheureux euros… Oui, je tiens même à l’offrir tellement ça me fait de la peine de le voir ainsi 😦 .

      L’éditeur m’ayant dit que les français ne sont pas prêts disait être intéressé par Ippo (qui parle d’un bottier). Je trouve cette série moins bien que Golondrina, mais si on a est em en France un jour c’est la piste la plus probable! Quant à ses BL, j’espérais avec un acteur tel que IDP BL mais après les expériences graphiques passées, les nouveaux titres sont revenus un peu à la normale côté graphismes… Bref.

      Mais oui, on n’y est pas encore T-T

        1. ça t’avait plu? En tout cas, pas à tout le monde, hélas T-T . Franchement, c’est ce titre qui m’a permis de garder un oeil sur le BL alors que j’avais totalement laissé tomber en rentrant en France (j’en lisais en scans ou en allemand car beaucoup en sortaient là-bas, avant en France). Et ça m’a très vite lassé. Trop romantique (pour moi), dessins peu changeants. Et puis il y a est em et là, waouw.

    2. et sinon, je t’envie d’avoir vu des originaux de est em ^^ . Lors de l’expo Hibana à Angoulême, j’ai pu voir du Natsume Ono. Je n’arrêtais pas de baver forcément. J’aurais trop aimé voir du est em 😀 !

        1. est em n’a que 2 séries longues: Golondrina (6 volumes) et Ippo (5 volumes terminée). D’ailleurs, je ne l’évoque pas dans ce post, mais c’est pareil pour Ippo: aucune nouvelle. Sauf qu’il paraît que la suite sort en septembre, ce qui était dit en septembre 2017 dans le « forum ». Puis aucune nouvelle… c’était peut-être supposé dire 2018 xD.

          Pour le reste, est em est plutôt abonnée aux one-shot. Soit des recueils d’histoires courtes (ce qui est sorti en VF et US), soit une histoire entière (j’aimerais lire son dernier titre du Feel Young dans lequel une femme de notre époque voit apparaître chez elle, d’un coup, Genji Yoshiwara chez elle xD) ou alors des histoires étant toutes dans le même univers.

  2. Mangasochisme, ça sonne bien je trouve 😀
    Je te rejoins c’est vraiment dommage pour Est Em qui a, comme tu dis, un dessin plutôt typé européen. Ceci dit, nous avons déjà eu des auteurs dont le style sortait des sentiers battu, voire se rapprocher d’un style plus franco-belge que purement « manga » (je trouve). Donc dire que les français sont pas prêt alors que ça fait déjà un moment que nous avons eu droit à un éventail large de styles…je trouve ça dommage. Surtout que bon, nous connaissant, on sera jamais prêt !
    « lancement-arrêt » Ouh que je déteste cette pratique. Avant j’achetais les séries sans prêter attention à l’éditeur, maintenant je réfléchie longuement de peur de me retrouver avec une série pas finie sur les bras. Mais ça me fait mal quand un auteur que j’apprécie sort chez un éditeur que j’apprécie moyennement.
    Enfin tout ça pour dire que tu as tout à fait le droit de te plaindre. En plus t’es chez toi !

      1. Arrête avec ça ^^ ça m’arrangerait tellement si est em marchait aussi bien que One Piece!!!!

    1. En fait, la personne m’ayant dit que les « français ne sont pas prêts » (en 2016 je crois) est un éditeur. Il n’invoquait pas son style « européen » mais disait clairement que son dessin est « atypique », encore mieux. Perso, je trouve qu’on sort des auteurs au dessin bien plus atypique, mais forcément, ils sont masculins (faut arrêter de se voiler la face là-dessus). C’est plus dur d’être atypique SANS être underground, ou nihiliste, ou que sais-je, être dans les papiers d’une certaine intelligentsia de la bande dessinée.

      Le lancement-arrêt, c’est du GRAND ART. Franchement, jamais vu ça en France, même Panini attend au moins 3 volumes sortis (donc les uns après les autres, ce qui fait 3 dates de sortie) pour finir par mettre une série dans le coma. Les seuls lancement-arrêt en France proviennent de boîtes ayant coulé juste après la sortie du premier volume style Drakosia et Dokebi Bride.

      Je trouve qu’on a quand même du bol en France que les éditeurs soient en grande majorité des gens passionnés et qui discutent avec les lecteurs-lectrices. Alors qu’à Taïwan, ce sont juste ce que j’appelle des publieurs, je ne vois pas d’autres mots. Un éditeur qui fait très bien son travail, pour moi, est Ching Win.

      Honnêtement, est em, j’y ai cru l’espace d’une seconde. Mais même SuBLime après Tableau Numéro 20, n’a pas sorti d’autres est em. En France, après Tango, rien. Je n’espérais pas voir Taifu s’y engouffrer, mais au moins IDP BL vu qu’il y a eu du Nakamura, Kumota, Shoowa, 10 Dance, Zhenniao, Hideyoshico. Les récentes annonces sont graphiquement plus « standard », alors je perds espoir…

      1. Je n’ai pas vraiment fait attention au genre des auteurs mais c’est possible qu’il y ait une conjoncture d’éléments (hommes + underground +…). Après en auteurs qui ont -pour moi- un style européen, il y avait Mari Yamazaki.
        Bon après comme tu dis on a de la chance d’avoir souvent des gens passionnés en France qui arrivent à sortir des titres pas forcément facile et vendeur. Mais bon, on est pas non plus en cuisine à savoir ce qui se passe en coulisses.
        Je connais pas les éditeurs chinois mais j’ai l’impression qu’ils sont moins scrupuleux que chez nous à mettre quelqu’un en arrêt ou carrément la clé sous la porte sans se soucier des conséquences.
        Parfois je me dis qu’il ne faut pas chercher. Certains auteurs auraient -selon moi- tout à fait leur place chez nous et pourtant, il est possible qu’on ne les verra jamais…j’essaie de pas trop me prendre la tête avec ça, c’est se faire du mal pour rien :p

        1. quelqu’un dit que j’aime bien me faire souffrir donc… Je me fais souvent du mal en pensant à Onmyôji. J’ai un mal fou à lâcher la grappe comme on dit. Comme le conseille mon entourage, en vrai, je ferais mieux d’apprendre le japonais…

          Je dis bien les éditeurs de manga de Taïwan, pas les éditeurs chinois. C’est différent, j’insiste bien là-dessus. Pour les scrupules par contre… En France, on voit souvent des séries se terminer si il reste très très peu de volumes. Quitte à faire des volumes double pas beaux, mais au moins, il y a un respect des lecteurs et lectrices.

          Ah oui, quand Hibana a clamsé, une série n’a été reprise nulle part: Yukibana no tora, pareil que Golondrina. Du coup, ses droits sont gelés à l’étranger aussi, un éditeur était très intéressé mais aux dernières nouvelles, c’était gelé pour ça. Donc, pour Golondrina, si quelqu’un s’est prononcé, ça a dû être mort quand Ikki a cessé aussi.

        2. Pardon je reformule « je connais pas les éditeurs chinois et taiwanais » (désolé je pensais global du coup j’ai tout mis en chinois).
          Effectivement en dernier recours, il faudrait apprendre le japonais. Ca aiderait bien je suis d’accord (en plus moi ça m’aiderait à pas être bloqué dans mes recherches). Ca fait des années que je me dis que je devrais mais j’ai pas le temps et la motivation, surtout que je suis repartie pour des années d’apprentissage. Quand je vois que je galère déjà, dico à la main, à lire certains trucs en langue étrangère… après ça me casse un peu le goût de la lecture, j’aime bien lire de manière fluide et devoir m’arrêter sur chaque mot n’est pas ce qui me passionne même s’il faut en passer par là.
          Je suis d’accord pour le shôjo/josei. Surtout qu’il y a dedans des thèmes et style variés mais qu’on nous propose par ex en shojo toujours les mêmes romances lycéennes en nous disant que « promis juré celle-ci est différente des autres ».

          « En France, on voit souvent des séries se terminer si il reste très très peu de volumes. Quitte à faire des volumes double pas beaux, mais au moins, il y a un respect des lecteurs et lectrices. »
          Certains éditeurs font ça oui et d’autres arrêtent à quelques volumes de la fin ou laisse une série mourir dans l’indifférence générale…

        3. moi aussi je galère parfois en chinois, mais dico en ligne au bout de la souris. alors je me dis qu’en plus le japonais… vrai pour le côté fluide mais je me suis habituée à l’être moins en lisant du chinois!

          Tu es repartie sur des années d’apprentissage en quoi? De mon côté, j’ai l’impression que mon cerveau est juste épuisé et que je n’ai plus de neurones ni de capacité d’apprentissage! Mais ce serait bien, oui, d’apprendre au moins le japonais… je me dis que ça servirait à quelque chose même si ce n’est pas dans un domaine « pro ». Quelque part, j’ai du mal à assumer la futilité en fait.

          Oui, c’est vrai que certaines séries se terminent dans l’indifférence générale. Mais je trouve que beaucoup d’éditeurs tentent quand même d’aller au bout, ou ont au moins cette volonté. En revanche, la pratique arrêt sans rien sans nouvelle est super répandue chez les éditeurs taïwanais. en tout cas c’est ma vision depuis quelques années que j’achète des manga chez eux.

          C’est aussi pour ça que je n’ai pas fait certaines séries comme Torch Song Ecology (aucune nouvelle depuis les 2 volumes sortis en 2013 alors que la série en compte 3…), Teppu (qui ne sortira probablement jamais en français… du MMA et des nanas SANS AUCUN fan service snif, à 3 volumes de la fin sur 8…), et sûrement d’autres.

        4. Je sais bien que c’est à force d’apprentissage et d’exercices que la fluidité vient. Mais c’est tout le passage laborieux afin d’arriver à cette finalité qui me décourage (si on pouvait apprendre une langue instantanément ça m’arrangerait !).
          Je parlais d’années d’apprentissage de langues. Certaines sont plus compliquées que d’autres et puis on est pas forcément tous doués en langue. Tout ceci demande du temps et de la motivation que je n’ai actuellement pas ^^’
          Quand c’est pas quelque chose qu’on pratique régulièrement, genre dans le cadre de son travail, c’est effectivement plus difficile (surtout si c’est pour lire que des BD :p)

          Finalement, j’ai l’impression que plus on vieillie, plus on devient pointilleux sur le choix des séries et des éditeurs. Après est-ce que ça un impact sur les ventes ?

        5. Non, la fluidité ne vient pas trop pour moi avec le chinois. ce que je veux dire, c’est que je suis habituée à lire des choses de manière non fluides du coup xD !!! Mais encore moins fluide que le chinois, oui, je suis découragée!!

          Aaah oui pour les années d’apprentissage de langue, hélas. Et je n’arrête pas de me dire que je me fais vieille aussi… Il y a quelques années, j’étais plus dans l’angoisse qu’autre chose quant au travail tout ça. En fait, si j’arrivais à me concentrer sur plusieurs choses à la fois ce serait +pratique oui xD

          Les langues, c’est juste pour lire des BD dans mon cas oui ^^ . Le chinois, je l’ai appris jusqu’à mes 18 ans environ. Et ensuite, je ne l’ai plus utilisé avant mes 26 ans car je ne regarde pas de séries chinoises et tout. Du coup, quand j’ai décidé de lire du Akimi Yoshida en chinois, j’ai fini par l’utiliser enfin… par contre, je ne parle pas le mandarin (je parle cantonais à la maison), et donc pour l’oreille c’est mort. En fait, je suis en mode langue morte quoi xD

          Plus on vieillit, plus on a d’années de lectures, plus on est pointilleux c’est sûr. Ce qui a de l’impact c’est le grand public au final. Et le grand public n’en a cure de l’éditeur. Les grosses ventes se font en supermarché ou en grande surface culturelle. Alors le tout, c’est surtout d’être au bon point de vente et de pouvoir brasser large. Les lectrices et lecteurs comme nous, on y pense un peu (avec des titres atypiques d’ailleurs) mais on n’est plus trop la cible je trouve.

          En parlant de vieillissement, ce qui est ennuyeux aussi, c’est la fluidité de la langue. Comme j’ai des goûts disons « adultes », je lis des manga en chinois souvent adultes. Je bute donc beaucoup. Alors que si je lisais du shônen, ce ne serait pas le cas! Quand je lis Inuyasha (j’achète l’édition deluxe chez Ching Win), par exemple, c’est bien plus fluide. Mais le mal est fait: je suis adulte en années terrestres et je m’intéresse moins aux shônen (qu’on trouve de toute manière en fr donc l’intérêt déjà…).

        6. Avant non plus je ne faisais pas attention au genre des mangaka, ni à la catégorie éditoriale (car là, il y a à dire) des manga. Mais je me suis aperçu que comme par hasard, les femmes sont plus touchées, et ensuite, pour les manga, comme souvent, les shôjo/josei sont encore plus touchés. Bref.

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