Mille et une nuits est un manhwa réalisé par Jun Jin-Suk (le scénariste) et Han Seung-Hee (la dessinatrice) [on trouve aussi l’orthographe Jeon JinSoek et Han SeungHee] dont l’histoire s’étale sur 11 volumes. Si la série a été stoppée au volume 5 en France (éditions Kami), celle-ci a eu plus de chance aux États-Unis où elle est sortie dans son intégralité chez Yen Press. Je préfère vous mettre en garde car certains volumes n’ont plus trop l’air disponibles (le volume 11 datant quand même de 2010). Mille et une nuits a été pré-publié en Corée du Sud de 2004 à 2007 dans le magazine Wink de l’éditeur Seoul Cultural, magazine ciblant un public féminin (on parle de sunjung pour celles et ceux que ça intéresserait). Dans les titres sortis en France, on peut par exemple y trouver Hotel Africa ou Martin & John de Park Hee-Jung, Dokebi Bride de Marley, Audition de Kye Young-Chon, ou encore Palais (Goong) de Park So-Hee.

Mille et une nuits fait partie de ces manhwa intéressants qui sont peu passés inaperçus après le bombardement de titres dont nous a gratifiés Saphira et Tokebi. Le manhwa mainstream, surtout au milieu des années 2000, a été un peu traité comme du sous-manga… De sorte que le public peinait à s’y intéresser malgré les titres de qualité qui existent (mais qui sont noyés). De plus, les manhwa ont surtout été présents chez des éditeurs ou labels plus fragiles, ce qui n’a pas facilité les choses: le label Paquet Asie, Kami, sans parler de Kwari ou encore Samji. Cela est bien dommage pour Mille et Une Nuits.
L’histoire se déroule à Bagdad à l’époque des Croisades. Le Sultan Sharyar est un véritable tyran, mettant dans son lit tous les soirs une vierge qu’il tue au petit matin. La population est malheureusement contrainte d’obéir aux ordres. Sauf Shehara, jeune homme courageux et voulant empêcher sa sœur Dunya de se faire décapiter (à noter que celle-ci est amoureuse de son frère). Il décide alors de se déguiser lui-même en femme (il faut dire qu’il est plus… « joli » qu’une femme?) pour sauver sa sœur. Afin de gagner du temps avant son exécution, comme Shéhérazade, il décide de raconter des histoires à Sharyar, histoires se passant dans différentes contrées. Il faut dire que Shehara en connaît un rayon sur le sujet, lui qui aime les livres et lit différentes langues, les traduisant même. Petit à petit, il découvre les blessures ayant rendu le sultan aussi cruel et décide alors de le guérir. D’autant plus que les Chrétiens risquent d’arriver à tout moment.

Mille et une nuits a la particularité de mélanger une intrigue au long cour (la relation entre Shehara et Sharyar sur fond de complots politiques et de guerre qui se prépare) et des histoires plus courtes, racontées par Shehara. A chaque volume, Shehara raconte une histoire qui fait voyager la lectrice (ou le lecteur). C’est l’occasion d’en prendre plein les yeux grâce au dessin de Han Seung-Hee qui n’a pas à rougir face aux manga (les personnages, les décors, mais aussi les *costumes*). D’ailleurs, avec le succès de Bride Stories aujourd’hui (ce qui a enfanté d’autres titres d’évasion avec de très beaux dessins), je me dis que Mille et une nuits aurait sûrement eu plus de considération si ça avait été un manga. La série a été pré-publiée dans un magazine ciblant des lectrices, et j’étais donc surprise de voir que le scénariste est un homme. La confusion a été d’ailleurs entretenue par Kami qui, sur le rabat de la jaquette, parle d' »elle » pour présenter le scénariste (on y apprend notamment qu’un de ses manga préféré n’est autre que Gérard et Jacques de Fumi Yoshinaga, facilitant la confusion). Or, en fin de volume, on nous parle de « ils » pour désigner l’équipe créative! Et effectivement, Jun est bien un homme.
Mille et une nuits a aussi la particularité de mélanger les genres. On baigne en plein univers arabe fantasmé de l’époque de la Route de la Soie, avec marchands qui apportent donc des marchandises et cultures de toutes sortes. L’histoire mélange intrigues politiques, problèmes sentimentaux et familiaux mais aussi romance entre hommes, donc un aspect BL (les bishônen sont partout… et le trait magique de Han fait bien les choses!). Cela en fait effectivement quelque chose d’assez unique. La romance est présente à chaque histoire (je ne suis pourtant pas une grande romantique, sûrement le décor et l’aspect dépaysant qui joue!), qu’elle soit hétérosexuelle ou homosexuelle. Et c’est cette alternance qui permet au final de ne pas lasser! Car au long cour, il y a deux tourtereaux qui (euh… on n’est pas surpris hein?) ont des sentiments l’un pour l’autre. Si l’histoire ne se focalisait que sur eux, pas sûre que cela m’aurait beaucoup plu. C’est donc cette alternance entre les histoires de Shehara et l’intrigue du manhwa qui fait fonctionner le tout.
Le dépaysement est donc maître mot de ce manhwa: on passe dans la Chine des Tang époque Route de la Soie (volume 1 avec Turandot et Calif), en Corée ancienne (volume 2 avec Cheo Yong qui mêle aussi un personnage venu de pays arabes, volume 4 avec l’histoire d’une nymphe céleste), en Chine des Trois Royaumes (volume 9 avec cette histoire homo-érotique entre Guan Yu – Woo Kwan et Cau Cau – Jo Jo – sans les aventures bizarres hein, notons que je n’avais jamais vu Guan Yu aussi **sexy**), en Grèce antique (volume 6 avec Socrate et Alcibiade), en Egypte antique (volume 3 avec Cléopâtre, César et Ptolémée), en Afghanistan des années Bush Jr (volume 7) ainsi qu’en Corée du Sud contemporaine (volume 11, la moins réussie par ailleurs). Chaque histoire racontée par Shehara se place ainsi en écho avec les événements de l’intrigue principale. Le croisement entre différentes cultures constitue un autre point fort du titre: Shehara a un ami chinois marchand de livres, Zhao (qui aimerait le mettre dans son lit…), on voit aussi un Romain et d’autres Occidentaux venus en Croisade. Il y a un aspect compréhension des uns et des autres, malgré les différences.
L’intrigue principale commence de manière sordide avec des meurtres de femmes. Le « pauvre » Sharyar a beaucoup souffert et Shehara tente donc de le guérir. On devine très vite ce qui se passe malgré tout, sa haine des femmes, car le tout reste assez classique: de la tromperie, de la jalousie, de la trahison! Au final, ce n’est pas très original, mais ça se lit vraiment très bien. De plus, les personnages changent un peu trop vite (Dunya et son amour pour son frère, Sharyar qui s’adoucit un peu vite, sans parler d’Ali… on pardonne bien vite dans cette série!). Encore une fois, la structure narrative de ce manhwa est un point fort, permettant de masquer le côté moins original de l’intrigue principale. Les clichés sont souvent présents: Sharyar est très viril, possessif, jaloux, impulsif. De l’autre, Shehara a une apparence plus féminine (on dit qu’il est plus « joli » qu’une femme par exemple) et joue un rôle de care: il conte des histoires au sultan et apprivoise ce dernier par la douceur. Dans les clichés, on a par exemple un Aristote très viril et évidemment, Alcibiade ressemble encore une fois à… une femme!

Les différentes histoires abordent souvent des thèmes actuels (Jun explique que pour lui, ce manhwa est une sorte de Mille et une nuits du 21ème siècle). Par exemple, l’histoire de la nymphe céleste dans le volume 3 qui n’a pas pu rentrer dans le domaine céleste car un bûcheron lui a dérobé ses vêtements parle de violence conjugale et de relation abusive au nom de l’amour sur une femme se retrouvant littéralement démunie. Visiblement, cette histoire a donné lieu à des réactions de la part des lectrices, disant que Jun aborde des thèmes féministes. On voit que le mot est quand même relativement tabou, Jun se dédouanant de cela. A chaque fin de volume, le scénariste et la dessinatrice s’expriment (le scénariste plus longuement d’ailleurs). C’est quelque chose que j’ai fort apprécié, car on peut aussi voir les réactions du public lors de la pré-publication mais aussi des réflexions du scénariste, qu’on soit ou non d’accord avec lui (la plupart du temps, je ne l’étais pas vraiment).
L’autre histoire actuelle au moment de la pré-publication était la guerre en Afghanistan. Jun en profite dans les mots de fin pour dire ce qu’il pense de cela, d’autant plus que dans ce conflit mondial, la Corée du Sud doit forcément y participer aux côtés des États-Unis (la raison invoquée par le gouvernement étant que ceux-ci ont perdu beaucoup de soldats lors de la Guerre de Corée… hum). Mille et une nuits est avant tout une œuvre de divertissement, sûrement lue par un public d’adolescentes, mais j’ai aimé qu’une histoire traite de cette actualité pas rose, loin de notre quotidien confortable. Encore une fois, le pathos joue à plein (l’enfant soldat se liant d’amitié avec un soldat américain), avec quelques clichés.
Comme dit plus haut, l’évasion règne dans les histoires racontées par Shehara. Ainsi, il ne faut pas trop chercher l’exactitude historique, même si Jun dit avoir mené des recherches. Je prends ces récits comme une fiction, de même que le manhwa lui-même est une fiction. Je le dis car j’ai vu des réflexions dans ce sens, sur le « réalisme » de l’œuvre. Dans l’histoire de Turandot, la princesse est grimée comme un personnage d’opéra de Pékin, alors que ce n’était clairement pas ce style-là à l’époque des Tang. Le scénariste a aussi mené des réflexions sur Les Trois Royaumes, un roman plutôt lu par un public masculin en Corée du Sud pour ses thèmes d’amitié virile. Il a voulu apporter cela à un public féminin, après avoir réfléchi sur le potentiel homo-érotique de tous ces hommes qui se veulent les uns les autres (en tout bien tout honneur hein…).

Mille et une nuits est un titre très dépaysant, avec un graphisme magnifique et une narration très réussie. C’est un titre particulièrement envoûtant. Mais il a aussi quelques défauts comme des relations parfois clichés, le côté pathos, l’histoire d’amour, le fil rouge pas forcément très original, et surtout le volume 11… car l’histoire racontée est, j’ai trouvé, des plus inintéressantes. Mais c’est un titre qui m’a vraiment emportée, fait voyager comme peu d’autres, masquant ses défauts grâce à une narration très réussie et avec des thèmes variés grâce aux différentes histoires de Shehara. Le titre a donc de nombreux atouts. Et surtout, je le répète, les dessins de Han Seung-Hee sont magnifiques. Sûrement l’un des plus beaux titres que j’ai lus d’un point de vue graphique, ces dernières années.
Le duo a rempilé par la suite avec Chronicles of Choon Eng (춘앵전), manhwa en 14 volumes qui suit la vie d’une chanteuse et danseuse coréenne, toujours pré-publiée dans le Wink. Je pense qu’on peut effectivement se brosser vu que le manhwa mainstream est encore plus oublié après les échecs successifs de la décennie précédente (c’est international: aux États-Unis mais aussi à Taïwan…). Dommage, j’étais bien curieuse de revoir une création de ce duo!
A ceux et celles qui aimeraient lire Mille et une nuits: L’éditeur Kami a mis la clé sous la porte mais on trouve très facilement les 5 premiers volumes en occasion et à bas prix, les volumes n’ayant pas pris de valeur. J’en conseille d’ailleurs la lecture car les histoires racontées par Shehara valent largement le détour. Vous pouvez aussi tenter en bibliothèque municipale (c’est ainsi que j’ai pu découvrir ce manhwa). En anglais, le manhwa est connu sous le titre One Thousand and One Nights chez Yen Press (les auteur-e-s y sont orthographiés Jeon JinSoek et Han SeungHee). On trouve des volumes sur le fameux site A mais certains sont chers, notamment sur la fin. Pour les deux éditions, on a du grand format. Chez Kami, l’impression n’est pas toujours réussie ni la traduction, mais les jaquettes suivent l’édition coréenne, mettant dans l’ambiance Mille et une nuits. En anglais, c’est comme d’habitude sans jaquette avec une maquette complètement différente, laissant à désirer. En revanche, l’intérieur est de meilleure facture, que ce soit le papier ou la traduction.
Info VO: 천일야화/한승희(Han Seung-Hee)/전진석(Jun Jin-Suk)
Liens: dossier réalisé par Manga-news, la chronique de Jason Thompson sur AnimeNewsNetwork pour la rubrique House of 100 Manga (anglais).
Mais on ne l’arrête plus !!
J’ai souvent eu l’occasion de feuilleter mille et une nuit et c’est vrai que c’est visuellement très attirant par contre je n’ai jamais vraiment investi dans le manwha. Outre le fait qu’il y a eu une déferlante et qu’on était un peu noyé sous les titres avec des qualités aléatoires, c’est le fait que beaucoup n’ont pas été publié jusqu’au bout.
Ce que tu dis de mille et une nuit me rappelle le manwha les bijoux, qui pour le coup était très mauvais malgré un dessin agréable. On y retrouve des hommes aux traits fins, des tyrans qui violent et tuent (des femmes) mais qui ont tous une très bonne excuse qui remontent à leur enfance…par contre mille et une nuit m’a l’air un peu plus poussé niveau histoire.
Devine quoi… J’ai encore Bijoux à la maison! En manhwa Saphira j’ai aussi gardé Audition et surtout Lineage! C’est vraiment dommage que les manhwa n’aient pas été plus considéré que comme du sous-manga, il y a des auteur-e-s à valoriser et cela n’a jamais été fait (Park Hee-Jung me manque T-T). De même, jamais les éditeurs n’ont réellement présenté ces auteur-e-s ou l’histoire du manhwa, c’était juste on les sort point barre parce qu’on n’a pas l’argent pour sortir des licences manga… Alors que côté manga, il y a eu plus d’éducation comme la figure de Tezuka.
Je me souviens peu de l’histoire de Bijoux mais maintenant que tu le dis avec les tyrans de tout bord 😀 !!! Il y a un peu d’excuses faciles dans Mille et une nuits, et les personnages sont quand même (à mon sens) très peu rancuniers. Je ne sais pas si je pardonnerais ainsi… la raison principale (il y en a une!) c’est aussi les Croisés qui attendent peut-être aux portes de Bagdad…
Je te conseille d’essayer de lire Mille et une nuits en bibliothèque. J’ai fait de même il y a 10 ans car le titre m’intriguait mais je ne trouvais pas grand chose dessus pour me convaincre à dépenser 10€. Puis j’ai appris que ça ne se terminait pas mais ce que j’ai lu en bibliothèque m’avait quand même envoûté. Ensuite, il faut dire que tout à fait par hasard, je suis tombée sur les volumes 4 à 11 en anglais dans une boutique d’occasion à très bas prix. Puis je me suis acheté les volumes 1 à 3 en français, également à très bas prix. J’ai eu beaucoup de chance pour une fois!
Mille et une nuits a une très bonne narration, on accroche très facilement. Et puis le tout combiné à de très beaux dessins permet de pardonner certains défauts finalement!
Oui, j’essaie d’écrire le plus souvent possible. Même si c’est bancal comme ici. Mais je trouve parfois important de parler aussi de titres différents de ce qui sort. Si je n’en parle pas maintenant, c’est mort, rien ne sortira ^^; .
Merci encore de venir commenter 😀
Mais de rien !
Oh coïncidence amusante, en flânant dans une boutique d’occaz côté manga tout à l’heure, sur quoi je tombe…mille et une nuits :p
Niveau manhwa j’avais vraiment eu l’impression à l’époque que ça avait bien fonctionnait car quelque soit le salon où j’allais je voyais partout des gens avec ces fameux grands sacs Tokebi. Mais encore aujourd’hui le manhwa n’a pas bonne presse et quand j’en parle aux rares qui connaissent s’est effectivement perçu comme du « sous » manga (moche donc). Je suis plus orienté webcomic mais même ça ne fait l’unanimité.
Les bijoux je l’avais acheté à l’époque parce que l’histoire m’intriguait et que j’avais beaucoup aimé le trait de la dessinatrice dans tarot café. Il n’y a pas beaucoup d’œuvres que je n’aime vraiment pas mais les bijoux réussi la prouesse d’en faire partie ! C’est mauvais sur tout les points.
Je pense que ça a fonctionné un temps au début de Saphira/Tokebi. Ils étaient très présents en festival, genre Japan Expo, avec leur-e-s auteur-e-s, dédicaçant et tout. ça a joué, à une époque, le côté « sous-manga » a pu marcher car il y a eu une demande. Mais ça a fini par retomber. C’est vraiment dommage.
Aujourd’hui, il ne reste plus que le manhwa « d’auteur », édité sous forme de « roman graphique » comme on dit. Mais le manhwa mainstream a un peu disparu. il subsiste quelques titres je pense, style The Breaker (à moins qu’il ne soit fini aussi?). Et ça a été le cas aussi aux Etats-Unis et même à Taïwan, où on trouvait aussi des manhwa, bcp moins depuis les années 2010 (bon aux US ils ont aussi eu des problèmes globaux à l’édition manga fin des années 2000 ce qui n’a pas arrangé les choses).
Tu as encore Les Bijoux? J’avais bien aimé ce titre perso ^^ . Par contre, je ne me souviens plus trop de quoi il parlait. Dans les sunjung manhwa d’aventure, il y avait un côté shôjo d’aventure qu’on ne retrouve plus trop aujourd’hui. Comme Lineage par exemple (que j’aime bcp lui et que je relis de temps en temps xD).
Quand tu parles des webcomics, tu parles de ceux qui viennent du monde entier ou ceux de Corée du Sud spécifiquement? je n’en lis pas. je ne savais pas que ça avait mauvaise presse en tout cas.
Ah the breaker…je lis pas mais je suis sporadiquement les aléas de sa publication en France…
Oui je l’ai encore. Le postulat de base était alléchant avec cet enfant à la peau noir né d’un père nain et d’une mère bossu qui se transforme en fille cherchant à venger la mort de ses parents tuer par le grand méchant et à trouver un remède à son état. Par contre, c’est la mise en forme qui l’était moins. L’autrice se perd dans des histoires d’amour inutilement longues, clichées et sans intérêt au détriment de l’histoire même. Ce qui fait qu’au final on a une fin précipitée, des passages bâclés et des persos qui débarquent de nul part mais qu’on nous expliquera pas le pourquoi du comment parce qu’on a pas le temps…(genre le frère du méchant qui a rejoins les rangs de la rébellion parce que…????).
Ca fait longtemps que j’ai pas regardé mais de souvenir elle essayait aussi d’intégrer de l’humour et des SD et ça fonctionnait pas
Pour moi il y avait un gros potentiel qui a été honteusement gâché…
J’en lis du monde entier mais là je parlais spécifiquement de webcomic coréen ^^
Je ne pense pas que ça ait mauvaise presse partout vu qu’on en trouve traduit sur des plateformes (avec parfois des adaptations des noms coréens) comme tapastic, webtoon etc… donc il a y a un public pour en lire (en tout cas chez les anglo-saxons). Ca à mauvaise presse auprès de certaines personnes que je côtoie et qui connaissent. En général, ils n’aiment pas le dessin, le fait de devoir scroller un écran pour lire et la narration éclater alors que de mon côté c’est ce que je trouve le plus intéressant.
Après lire un webcomic sur internet et acheter une version papier…c’est pas forcément la même chose.