chroniques, sur écrans

Seirei No Moribito

seireinomoribitoSeirei No Moribito est une série de 26 épisodes qui s’apparente à de la fantasy japonaise, produite par Production I.G. et réalisée par Kenji Kamamiya (Ghost In The Shell Stand Alone Complex). Seirei No Moribito, littéralement « Le gardien de l’esprit sacré », est à la base un light novel écrit par Nahoko Uehashi, premier volume d’une saga. A noter que Nahoko Uehashi a aussi écrit une autre saga de fantasy également adaptée en anime: Kemono No Souja Erin (dont on dit énormément de bien). Cette saga est traduite en français chez Milan, dans la même collection que les romans des Douze Royaumes, et s’appelle chez nous La charmeuse de bêtes.

L’histoire se passe dans le Royaume de Yogo, une sorte de Japon ancien fictif. Chagum, le second prince de Yogo, est depuis quelque temps en danger de mort. En effet, depuis qu’un sage a découvert qu’il est possédé par l’esprit de l’eau, son père l’Empereur cherche à le tuer discrètement. L’esprit de l’eau fut l’ennemi de l’Empire et son existence cause un grand malheur: celui d’une grande sécheresse. Ainsi, il faut à tout prix l’éliminer pour le bien-être de Yogo et de ses paysans. Seulement, la mère de Chagum ne peut se résoudre à voir son fils mourir. Balsa, garde du corps qui manie la lance comme personne d’origine du pays voisin de Kanbal sauve Chagum d’une noyade et est invitée au Palais impérial. C’est de cette manière que l’Impératrice lui demande d’emmener Chagum et de le protéger. Balsa accepte cette mission: elle s’est promis de sauver huit âmes afin d’expier les huit vies qu’elle a dû prendre par le passé.

Que dire de cette série à part que j’ai été littéralement charmée, subjuguée. Nombreux sont ceux qui m’ont dit du bien de Seirei No Moribito. La réalisation est impressionnante, j’ai trouvé le tout beau du début à la fin. Le chara-design, mais aussi les décors, les couleurs, et surtout l’animation. Tout bouge, pas d’effet statique comme on a souvent droit dans les anime japonais. Certains disent qu’il ne s’agit pas d’une réalisation digne d’une série, mais plutôt digne d’un film. Et ce n’est pas faux.

Outre l’aspect visuel, il y a aussi l’histoire qui n’est pas compliquée, mais qui va d’un point à l’autre sans se perdre. La fin satisfait donc. Certains pourraient penser, vu le début, qu’on a à faire à une série d’action mais ce n’est pas le cas. Il y a effectivement de sublimes combats au début de la série, mais la suite est surtout prétexte à un très beau voyage à travers différents paysages, l’apprentissage d’une vie paisible en campagne, mais aussi dans différents villages comme celui d’une tribu qui vit en communion avec la nature et dans une ancienne tradition. Et tout le long de la série, on a cette impression d’exotisme, de long voyage. Et le long voyage, une fois la série terminée, prend fin. C’est donc une oeuvre plutôt contemplative qu’est Seirei No Moribito, et pas un truc d’action guerrier comme je l’ai cru au début.

Du côté des personnages, rien à signaler. On n’a pas cherché à faire une once de fan service et ça fait du bien. J’aime bien Balsa, une femme de trente ans, garde du corps, qui est ni belle ni moche (personne ne parle de « canon » en la voyant par exemple, elle est juste une guerrière), bref c’est une femme plus solide que d’autres physiquement, assez peu bavarde. Chagum, le prince, n’est pas agaçant comme on pourrait le croire, c’est un jeune garçon intelligent qui possède une certaine joie de vivre. J’aime le reste des personnages comme Torogai ou encore Tanda. Ce sont des personnages qui s’intègrent dans un univers, et non des personnages mis en avant avec un univers en périphérie. Ils sont là pour l’anime.

J’ajouterai aussi que la musique est certes discrète mais plus qu’agréable. J’apprécie la chanson de récote par exemple. Je ne sais pas trop en quoi, mais Seirei No Moribito me rappelle beaucoup Princesse Mononoke dans son univers. Sûrement les vêtements, le côté « respect de la nature », ou encore le côté Japon ancienne avec des esprits. D’ailleurs, les héros sont à un moment sauvés par un grand loup blanc… J’ajouterais que le pays de Kanbal d’où est originaire Balsa, dans les montagnes et dans un climat assez difficile, sec, me fait penser à l’Himalaya.

3 réflexions au sujet de “Seirei No Moribito”

  1. Une très belle série, autant du point de vue de la réalisation que du scénario. C’est intéressant, c’est très bien fait et ça change.

    L’univers de la série m’a fait penser d’avantage à la Chine ancienne qu’au Japon.

    Le light novel de Nahoko Uehashi à l’origine de cette série est également publié en français sous le titre « Le gardien de l’esprit sacré » chez Milan Jeunesse (http://www.editionsmilan.com/58851280/Les-gardiens-de-lesprit-sacre.html). J’aimerais bien le lire d’ailleurs

    1. Oui c’est vrai ^^ . La même auteure que La charmeuse des bêtes non? Je n’ai pas lu les romans non plus, et je n’ai jamais terminé la lecture de ceux des 12 royaumes dans cette même collection (je pense m’y pencher un jour maintenant que l’anime est loin dans ma mémoire).

      Avec le recul, je dirais que Seirei No Moribito est une très belle série mais souffre peut-être d’un manque, d’un petit quelque chose qui l’aurait rendu plus inoubliable. La musique m’a beaucoup plu.

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