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Vertigo et moi

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Ce billet entre dans la catégorie malife.com qui n’intéressera sûrement pas grand monde, mais j’y parlerai de ma vie de lectrice. Ici, je vais en profiter pour parler de ma relation avec les comics Vertigo qui sont très particuliers quant à ma découverte du comics. Disons que jusqu’à la première moitié des années 2000, j’étais avant tout une lectrice de manga. J’ai eu un petit pied dans le comics grâce à une personne d’une promo bien plus avancée durant mes années post-bac (un gros fan de Gunnm), me permettant de découvrir Spawn, Fathom et surtout Crimson. J’ai pu redécouvrir le comics ensuite, en partant de ces titres ainsi que Battle Chasers en fréquentant le forum Top Manga dans lequel se logeaient aussi des fans de comics.

sandman

Ma véritable découverte du comics par moi-même est très liée à Neil Gaiman. Après la lecture de American Gods (et tous ses autres romans de l’époque), j’ai eu envie de continuer à explorer Gaiman. Puis j’ai fini par tenter l’aventure Sandman, disponible dans la bibliothèque municipale. J’ai aussi découvert le duo Neil Gaiman/Dave McKean sur Black Orchid (en VF chez Reporter, j’ai encore mon exemplaire). Par Alan Moore, j’ai aussi lu Swamp Thing édité par Delcourt en N&B disponible en bibliothèque (run qui n’est jamais sorti en intégralité en France d’ailleurs). En parallèle, je découvrais aussi Bendis via Powers et Alias, et j’étais attirée par les comics plus policiers dont 100 Bullets et ses couvertures ayant une esthétique très hip hop. J’ai ainsi pu découvrir des séries dans la collection Semic Book, et surtout Fables. A cette époque, je commençais à remarquer que Sandman, 100 Bullets et Fables avaient un point commun: Vertigo. Je réalisais aussi qu’en comics, je n’accrochais pas vraiment aux X-Men ou à Spider-man, mais plutôt aux titres sans super héros (seul Daredevil comptait pour moi chez Marvel).

100bullets

Un des titres Vertigo qui m’intriguait (et qui n’est jamais vraiment sorti de ma tête), Y: Le Dernier Homme n’était pas disponible en bibliothèque municipale. Contrairement à 100 Bullets et Fables que j’ai fini par acheter d’occasion pour essayer, le dessin de Y: Le Dernier Homme ne m’attirait absolument pas. Autre titre qui m’intrigue encore aujourd’hui (je le lirai chez Urban un jour): Human Target (pourtant, j’aurais dû…). Puis le couperet est tombé: les titres Vertigo ne seront plus disponibles ni chez Delcourt ni chez Semic pendant plusieurs années jusqu’à atterrir chez Panini. A partir de ce moment (et aussi grâce à l’acquisition d’un carte bleue, car je suis restée en carte de retrait jusqu’à mes 25 ans, chose sans doute impensable aujourd’hui), j’ai commencé à faire quelque chose que je n’avais jamais fait: j’ai utilisé un certain site aujourd’hui incontournable afin de lire la suite de Sandman et 100 Bullets en VO. Alors que j’ai appris l’anglais comme tout le monde à l’école, il m’a fallu un moment pour penser à lire des titres en VO. C’est aussi à partir de ce moment que je me rends compte que les éditions étrangères existent et constituent une possibilité de compléter certaines séries.

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Lorsque Sandman est enfin arrivé chez Panini, j’avais donc déjà lu la totalité de la série depuis belle lurette. Même chose pour 100 Bullets, qui n’était peut-être pas encore terminé en VO, mais qui était déjà bien loin. A partir de là, j’ai pris l’habitude de lires des comics avant tout en VO, et en TPB. C’est étrange de dire les choses ainsi, alors que j’ai un niveau d’anglais assez peu extraordinaire, mais sans snobisme aucun, j’ai un peu de mal à lire des comics écrits en VF. Fables est longtemps resté en pause au volume 3 VO, trop occupée à acheter Sandman et 100 Bullets (limitant aussi en volume ma bibliothèque qui explosait). Le temps que je m’y intéresse de nouveau, Panini l’a acquis et un ami l’achetait: j’ai décidé de revendre mes volumes et emprunter ceux de mon ami. A une époque, je voulais posséder moins de volumes.

hellblazer

Le retour de Vertigo par Panini m’a aussi permis, via cet ami, de découvrir Preacher, série dont la parution chez Le Téméraire (qui porte bien son nom) n’a jamais été intégrale, et dont la librairie Aaapoum Baapoum en disait beaucoup beaucoup de bien depuis des années. Ce fut un coup de foudre et après avoir lu 2 tomes (un rythme de 2 tomes par an), j’ai fini par acquérir le tout en VO. Mon socle Vertigo fut donc Sandman, 100 Bullets et Preacher, me poussant aussi à lire Transmetropolitan. J’ai fini par comprendre que les comics Vertigo possédaient un petit quelque chose que d’autres n’avaient pas, et je me suis mis à découvrir d’autres séries plus anciennes (pas toujours complètement): Doom Patrol et Animal Man de Grant Morrison (et la partie de Rachel Pollack pour le premier), The Invisibles (auquel je n’ai évidemment pas tout compris!), The Books of Magic (vivement les épisodes #51 à #75 collectés enfin en TPB), l’inévitable John Constantine: Hellblazer, Shade The Changing Man, ou encore Enigma, The Extremist, Skreemer de Peter Milligan.

DoomPatrol

J’ai aussi pu, via Panini, lire quelques volumes de Y: Le Dernier Homme en bibliothèque, ainsi que Ex Machina, deux titres que je n’ai finalement pas poussé plus loin (du même homme: Brian K. Vaughan, ce qui m’a refroidi par la suite). J’ai aussi acquis des séries Vertigo un peu plus récentes comme Lucifer (à cause de son lien avec Sandman) de Mike Carey et Peter Gross (avec de merveilleux épisodes de Dean Ormston aujourd’hui célèbre sur Black Hammer), titre m’ayant tellement plu que j’ai fini par lorgner sur The Unwritten du même duo (il faut dire que les magnifiques couvertures de Yuko Shimizu ont beaucoup joué). J’ai mis beaucoup de temps avant de commencer The Unwritten, voulant au départ l’emprunter en bibliothèque afin d’éviter de les stocker. Le jeu des droits en dira autrement: Panini les perdra au profit de Urban (encore quelques années plus tard), et le temps que The Unwritten ressorte (lisez-le, lisez-le!!!), la série était déjà terminée chez moi (il faut dire qu’en terme de place, les TPB y sont tout fins, ce qui a arrangé mes affaires).

unwritten

Durant toutes ces années, je n’ai jamais trop mis le doigt sur la particularité de Vertigo. Je dirais que ce qui m’a sans doute plu est l’identité très britannique des auteurs Vertigo. Il y avait une écriture différente des auteurs américains, un parfum vraiment très rentre dedans aussi, une narration très littéraire (et plus introspective par moments), parfois plus sombre et très punk (contrairement à mes goûts musicaux en plus!!!), avec un côté un peu gauchiste (pour ne pas me déplaire). Dans les comics Vertigo, on parlait aussi souvent de marginaux, comme dans Sandman, Doom Patrol ou encore Shade, the Changing Man. Il y avait donc ce petit côté fou-fou, un peu bariolé, que je ne trouvais pas vraiment ailleurs, et cette identité était même présente sur les couvertures des issues, vraiment pas comme les autres. On pouvait ainsi reconnaître un comics Vertigo à des kilomètres à la ronde, et c’est aussi sans doute pour cela, que sans le vouloir, je me suis mise à aimer ces comics sans comprendre le lien entre eux. Vertigo, c’était aussi Karen Berger et plus tard Shelly Bond, qui ont eu du nez pour découvrir de très bons scénaristes, redynamisant l’industrie du comics. Côté graphismes, j’aimais bien l’aspect parfois destroy qui se dégageait sur les titres des années 90, de l’époque British Invasion, où les auteurs reprenaient surtout des personnages un peu paumés/étranges/magiques de l’univers DC pour en faire autre chose.

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Par la suite, fin des années 90/début des années 2000, les titres sont devenus moins britanniques, notamment avec Brian K. Vaughan, Bill Willingham ou Brian Azzarello. Il y a clairement eu un tournant à ce moment-là, le côté « punk » apporté par les Britanniques s’estompe, l’aspect très littéraire de la narration également, même si la recherche de scénaristes solides est toujours là. Les couvertures, toujours super réussies, sont moins estampillées Vertigo. De même, les dessins perdent cette identité punk (et un peu underground), un peu cracra que j’aimais beaucoup (oui, visuellement, ce n’était pas « beau » mais ça avait une vraie patte!). La coloration de Vozzo, jusque là sur pas mal de titres, est moins présente. J’ai moins suivi ce tournant, n’ayant pas trop accroché à DMZ (que je retenterai un jour), n’ayant pas lu Losers ou encore Scalped (qui m’a toujours intéressé en fait). Je suis un peu revenue chez Vertigo avec The Unwritten puis Sweet Tooth (jamais terminé, mais j’aime bien!), mais l’époque n’est plus la même. De ce que j’ai compris, ces séries se vendent moins bien que Fables, et la fin de cette dernière aura plongé le label.

fables

Aujourd’hui, je ne suis plus trop Vertigo, mais j’ai ce sentiment qu’il a du mal à se relever. Je n’ai pas repéré de séries qui m’intéressent par exemple. Depuis, j’ai acquis Y: Le Dernier Homme (que j’ai tout juste terminé cette semaine, je TENTERAI de revenir dessus), et j’essaie de compléter Fables. On dit que Image est le nouveau Vertigo, car beaucoup d’auteurs s’y sont abrités. Mais le parfum, encore une fois, y est bien différent. L’avenir de Vertigo ne s’annonce pas des plus auspicieux (et cela était déjà le cas lors de la conférence de Xavier Lancel sur Vertigo au festival d’Angoulême 2015). En effet, le renouvellement ne suit pas vraiment, Vertigo recyclant les gloires passées avec des spinoff de Fables ou 100 Bullets (un TPB sur Lono) et une nouvelle série Lucifer (qui bénéficie aussi d’une adaptation TV qui ne fait pas envie). Même Sandman: Ouverture fait partie de ce mouvement (et pourtant, je l’ai beaucoup aimé). Depuis 2016 (?), DC a lancé Young Animal, un label qui reprend un peu le concept Vertigo d’antan (un peu plus teen, d’après ce que j’ai pu en voir) avec des personnages DC revisités et un côté étrange qui s’en dégage (en témoignent Doom Patrol par Way et Shade, The Changing Girl, deux titres qui me font quand même superbement envie…).

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Vertigo a été un moment très important dans ma vie de lectrice. Il m’a permis de découvrir qu’il y avait de la bande dessinée britannique (dont 2000 AD qui a beaucoup fourni à Vertigo justement), mais aussi de la bande dessinée argentine, grâce au dessin magnifique de Eduardo Risso sur 100 Bullets. Si j’ai eu envie de découvrir Alack Sinner, Carlos Trillo, Cybersix, L’éternaute, on peut dire que c’est grâce à Vertigo (et aussi Vlad de Aaapoum Baapoum). Et si j’ai envie de lire du Corto Maltese un jour ou du Breccia, c’est aussi grâce à Vertigo. Vertigo est donc une porte d’entrée potentielle, quand on lit du comics américain, vers d’autres horizons.

A ceux et celles qui ne connaissent pas encore Vertigo (on ne sait jamais), je conseille la lecture des titres suivants: Preacher, 100 Bullets, Sandman, Fables, The Unwritten disponibles en français. Pour la VO, je recommande chaudement Doom Patrol de Morrison, The Invisibles pour aller plus loin chez Morrison (en partie disponible en VF avec Panini et Le Téméraire), Lucifer, Shade, The Changing Man (dont tous les numéros n’ont pas été repris en recueil), John Constantine: Hellblazer de Delano, The Extremist de Milligan (si vous le trouvez, pas de TPB).

16 réflexions au sujet de “Vertigo et moi”

  1. Je fais partie des personnes intéressées par des billets de ce type de ta part 🙂 .

    J’avoue ne pas réussir à être aussi enthousiaste que toi sur les comics Vertigo, même si je suis d’accord avec toi dans les grandes lignes. Je n’arrive pas à être aussi fan de Neil Gaiman que toi (pourtant, j’ai lu pas mal de ses romans il y a pas mal d’années, lorsque j’étais un lecteur de SF assidu). Alors, oui, Sandman est excellent et c’est grâce à toi (et à Urban Comics) que j’ai découvert cette BD.Mais bien avant, des années avant, Black Orchid ne m’avait pas plu (j’ai aussi cette fameuse édition, pas celle de Zenda). Et Sandman Overture m’est tombé des mains. Hellblazer, je n’accroche pas, pas plus qu’à The Books of Magic (heureusement qu’il y a Michael Bolton pour une histoire, merci du cadeau quand même 🙂 ),

    Des titres Vertigo, outre Sandman, je retiens surtout Fables (qui a duré trop longtemps, ce qui a fait plonger la série dans la médiocrité), American Splendor (dont tu n’as pas parlé ici et que tu m’a prêté dans l’édition Panini), Joe l’aventure intérieure (lu grâce à la promo faite par Key sur le forum de Mangaverse), Punk rock Jésus, notamment…

    Il faudrait que je lise Daytripper, Sweet Tooth, The Unwritten (la VF, car la VO me prend trop de temps), Trillium, Ex Machina (car je ne déteste pas Brian K.Vaughan, ne ressentant pas comme toi son sexisme), Preacher (après un faux départ avec la VO) et 100 Bullets puisque tu le conseille 🙂

    1. Merci pour le commentaire 😀 !!!!

      Pour ce qui est de Gaiman, je pense qu’il est arrivé au bon moment dans ma vie. Je ne sais pas si je l’aimerais autant aujourd’hui, et pour preuve, j’ai moins aimé ses travaux post-Anansi Boys. J’espère me tromper quand je lirai (je ne sais quand…) L’océan au bout du chemin. J’ai relu Neverwhere récemment, que j’aime bien (et objectivement, je pense, son meilleur car concis et contient déjà beaucoup de son univers). Quant à De bons présages, j’en ai surtout adoré la première moitié, m’étant lassée ensuite. En revanche, Miroirs et fumée est excellent. Je relirai sous peu American Gods car je l’ai racheté (je n’ai plus mon exemplaire), mais je pense que je l’adorerai encore.

      Je crois bien avoir lu Black Orchid avant Sandman!!! Mais mes souvenirs sont très loin je parle de 2004-2005 je pense. Quant à Sandman: Ouverture, je l’ai beaucoup aimé mais je n’ai pas relu la série mère entre temps. Possible que cette histoire soit un peu plus fade à côté! Ou alors, j’ai été charmée par les dessins de Williams le saligaud! Une histoire de Sandman que je n’ai toujours pas lue et qui coûte super cher en anglais, c’est Dream Hunters, faite pour les 10 ans de la série avec les dessins d’Amano (l’adaptation comics avec P. Craig Russel me branche moins, je veux Amano!). J’espère que Vertigo fera quelque chose un jour!!!

      Je n’ai toujours pas lu Punk Rock Jésus, l’envie ne manque pas ^__^ mais la bibliothèque tout ça!!! Par contre, je me suis vraiment emm……. sur Joe l’aventure intérieure, je n’ai pas super accroché à WE3 (mais c’est un excellent comics), je n’ai pas non plus aimé Pride of Bagdad dans les récits Vertigo plus courts, et The Filth, premier contact avec Morrison, je n’y ai juste RIEN COMPRIS (mais les dessins étaient très chouettes lol). Quant à Daytripper, jamais compris le délire autour, j’ai toujours trouvé ce livre très larmoyant… mais les dessins sont vraiment chouettes. Et puis Vertigo a encore été chercher des artistes, au Brésil dans ce cas précis.

      Pour ce qui est de Brian K. Vaughan, il faut essayer Y: Le Dernier Homme, c’est objectivement une très bonne série même si la narration est super plate au début (et son sexisme, c’est sur ce titre, pas les autres, que je l’ai reproché, mais ce n’est pas son sexisme qui me dérange en fait, plutôt son soi-disant féminisme… ou l’étiquette de féminisme qu’on lui colle)! Je trouve que ça progresse, faut attendre au moins le tome 2 Urban pour cela. J’ai lu cette série il y a peu, dans sa totalité, mais c’est une série qui se lit beaucoup mieux en feuilleton. Après, l’écriture de Vaughan est la plus américaine à mon avis, la plus frontale et « série TV » (j’ai appris par la suite que le monsieur écrivait sur Lost… ceci expliquant donc cela!). Bref, pas adepte de ce genre de narration. Pas fini Ex Machina, il faudrait un jour vu que Urban a tout sorti (et que la bibliothèque l’a acheté). Mais ça manquait, je trouve, d’un quelque chose. Les dessins sont par contre superbes!

      Chez Vertigo, j’ai très envie de tenter un jour Starman aussi (sorti chez Panini en 3 tomes). Il faut tenter Sweet Tooth (je suis juste exaspérée par les prix des TPB du A…. d’aujourd’hui)! Quant à Preacher, je ne sais pas si tu aimeras mais que j’ai ri sur ce comics ^^ . C’est hyper culte!!! Et pour 100 Bullets, faut aimer les intrigues un peu alambiquées, avec du complot, le dessin de Risso et le côté très street de tout ça… le mélange fait des étincelles 😀 (mais je ne sais plus si j’ai pigé la fin!!!!!!). J’ai beaucoup de mal à dire ce que j’ai aimé sur The Unwritten, pareil pour Lucifer. Ca doit être Carey qui fait ça… Un jour, j’ai très envie de lire les Hellblazer de Carey (mais purée le prix des TPB je ne suis pas habituée…).

      Pour Books Of Magic, le volume écrit par Gaiman est surtout une introduction. J’ai bien aimé, et ça m’a donné envie de découvrir la série régulière ensuite (surtout que les couvertures de Mike Kaluta donnaient bien envie… miam). C’est surtout cette série que j’ai appréciée, et trouvé très attachante. C’est sombre, un peu mal raconté par moment, mais j’ai beaucoup aimé. Le héros est parfois insupportable, mais il y a quelque chose qui se produit chez moi. Et puis on voit de vieux dessins de Peter Gross haha!

      1. Ah oui, il faut aussi que j’essaye Lucifer. Sinon, je me suis aperçu que j’ai lu plus de Vertigo que je ne pensais. Outre Le Seigneur de Badgad (j’ai lu la VF de Panini) que tu évoques là et que j’avais bien aimé à l’époque mais qui aurait du mal à passer à la relecture, je pense, il y a aussi Transmetropolitan dont tu ne parles pas (excellents débuts, avant de s’enliser vers la nullité) et Monsieur Personne (deux lectures sur tes conseils, d’ailleurs). V pour Vendetta, ce n’est pas vraiment du Vertigo, il me semble…

        1. chhhht… je n’ai plus Tramsetropolitan!!! J’adore le début aussi, ça s’enlise en effet, avec cette histoire de président. C’est un peu ce qui m’a poussé à ne pas le garder lorsque je faisais un état des lieux du manque de place (et j’aurais finalement pu les garder loool, j’ai préféré le lire en VO aussi celui-là). L’édition Panini était vraiment dégueu avec un papier glacé beurkk!!!!

          Mr Nobody, ouiiiii c’est du Lemire! Je ne sais même plus si j’ai aimé à l’époque!!! Quant à V, tu as raison. Watchmen, je crois, était du Vertigo. Mais Transmetropolitan aussi à l’origine, n’était pas du Vertigo mais du Helix, branche british de SF ayant fermé et donc, hop, Vertigo. En fait, tout est rapatrié en Vertigo, les Astro City par exemple, car anciennement Wild Storm, ainsi que les autres Alan Moore (le pauvre quand même, le sort s’acharne xD).

          Je me demande quand sortira Lucifer chez Urban. Je pense qu’il sortira. Car Sandman, car The Unwritten. J’aimerais beaucoup le relire un jour, mes souvenirs s’estompent encore ;__; .

  2. Comme Hervé, j’aime bien cette rétrospective 🙂

    Je crois que ça a commencé avec Sandman pour moi aussi, grâce à un certain br 😀 C’était totalement nouveau pour moi, une telle richesse graphique et narrative et en plus, de la part du mec dont j’avais acheté Neverwhere des années auparavant, lors de l’expédition familiale au supermarché. Que de bons souvenirs *_*
    En plus, je me rends compte que ma rigidité en ce qui concerne l’ordre de parution date peut-être de là, car il me semble que Delcourt avait sorti le volume 4 d’abord, au prétexte que c’était la réunion familiale où on voyait tout le monde -_-
    En revanche, j’ai lutté sévère pour Overture, qui m’a paru être une resucée à la sauce moderne. Quelque chose m’a peut-être échappé. Je me rends compte que je n’ai jamais lu Dream Hunters alors qu’on l’aurait en deux exemplaires (o_o).

    L’autre grand titre culte est aussi Preacher, ça me fait tout drôle de le voir en librairie aujourd’hui. Je crois que c’est l’une des VO qui m’a appris le plus d’injures ordurières. Et je suis aussi incapable de voir une personne défigurée (dans un contexte « drôle », bien sûr) sans penser à Arseface. Ah, et puis Herr Starr, qui figure honteusement dans ma liste secrète de beaux chauves xD En revanche, Spider Jerusalem, c’est tout simplement pas possible.
    On a aussi tenté le premier épisode de la série TV et, sans même parler de sa qualité (l’épisode ne nous a pas convaincus, mais c’était juste un seul épisode), je pense que cette série est tellement ancrée dans son époque de parution que toute tentative d’adaptation ne peut être qu’à côté de la plaque.

    Parmi les séries auxquelles je n’ai pas accroché, il y a donc Y et surtout DMZ. Pour ce dernier, j’avais poussé la découverte loin, 5 ou 6 volumes. Je ne pense pas récidiver, contrairement à 100 Bullets, que je n’avais pas eu le temps de lire correctement (le stress de la bibliothèque).
    Nou3, Les Seigneurs de Bagdad et Scalped m’ont laissée vraiment, vraiment froide aussi.
    Quant à The Unwritten, je pense que je me suis mis en tête le fait qu’il fallait connaître Harry Potter pour l’apprécier. J’imagine que c’est faux mais je ne connais quasiment personne qui n’ait pas lu au moins un volume de cette saga, pour comparer.

    Dernièrement, il y a Fables qui m’a fatiguée au bout du 11e volume de mémoire, ça traînait beaucoup, beaucoup trop… Je fais partie des gros fans de Daytripper et de Joe. Sans parler de Trillium, que je trouve magnifique. Sweet Tooth est sympa mais ne m’a pas totalement convaincue, un peu trop larmoyant, un peu trop eastwoodien dans l’âme (gros mec bourru au cœur sensible protège enfant en détresse). Mais surtout Animal Man et Doom Patrol – merci encore mille fois pour un de mes plus gros coups de cœur de la décennie ^^ Je note précieusement le nom des autres titres que tu recommandes.

    PS : c’est fou de se dire à quel point A*azon est jeune, comme site o_o
    PPS : je crois que tu n’étais pas là mais à Angoulême, même des passants ne s’y sont pas trompés en voyant le sac Lucifer de X., ils ont crié : « arnaque ! » ^^ Alors que ledit sac était surtout bien pratique pour accueillir nos achats.

    1. Aaaah… Preacher, ces fous rires, et surtout Herr Starr, tout ce qui lui arrive, bollocks!!! C’est juste un des meilleurs perso du monde! Moi aussi ça me fait tout drôle, non de voir Preacher en librairies, mais plutôt de voir les gens en parler au travail quand la série est sortie. En fait, ça me fait toujours drôle ce décalage d’années entre les différentes adaptations et le moment où j’ai lu moi-même les comics (par exemple Powers, ou « Jessica Jones »). Et le pire, c’est que je ne suis pas une défricheuse, je découvre souvent les titres quand tout le monde les connaît déjà!!!

      Je crois avoir poussé à 2 volumes sur DMZ. Quant à Y, l’ayant terminé, je peux dire que oui, sur 4 TPB (soit 2 gros tomes Urban), la narration est vraiment plate. Y a des défauts, mais globalement, c’est une très bonne série. On aime ou on n’aime pas après, mais elle a ses qualités. Je tente d’y revenir un jour, mais je n’étais pas assez inspirée (voire j’avais la flemme) ces jours-ci (mais ça risque de s’estomper). Je trouve que les titres post-100 Bullets étaient moins bien (sauf Scalped que je n’ai pas essayé, et qui pour moi, faisait figure de remplaçant de 100 Bullets pour l’aspect policier et très « street »).

      Le problème, dans Sweet Tooth, c’est que ça se lit vraiment trop vite. Alors quand les TPB coûtent environ 12€, ça me bloque… j’ai surtout acheté ce titre car je l’ai croisé d’occasion à Montréal, et qu’il y a des bois! J’ai lu les 2 premiers (soit le volume 1 Urban). Pour The Unwritten, connaître Harry Potter sert même à rien. C’est juste que Carey se sert de ce personnage pour expliquer que voilà, le héros est modelé sur un héros littéraire tout aussi populaire que le Sorcier qui cartonne dans notre réalité. A partir de là, c’est une réflexion sur les histoires, pas à la manière de Sandman, mais le sujet est commun. Par contre, il y a ce mauvais crossover avec Fables, hélas. Fables étant le carton de cette époque, je suppose que Vertigo voulait attirer les lecteurs et lectrices potentiel-le-s vers The Unwritten, succès +critique que commercial.

      Un sac Lucifer à Angoulême? Je ne savais pas qu’il y en avait xD !!! Je suis triste de voir le Vertigo d’aujourd’hui tenter de ressusciter d’anciennes gloires. Et puis ce Lucifer, nouveau comics quoi. Je me demande ce qu’elle vaut d’ailleurs.

      Un que j’aimerais beaucoup lire et que tu as c’est Flex Mentallo, surtout que je connais le perso par Doom Patrol! Vertigo c’est assez vaste, et je trouve que c’est chouette que cette expérience ait pu aboutir. Dommage que le label se soit fait dammer le pion par Image, bien que la perte d’identité était déjà entamée.

      J’ai acheté Fables en VO, dans ce découpage, le volume 11, d’après T, constitue déjà une fin. Je ne sais plus où je me suis arrêtée sur cette série. Mais il me manque les 17 à 22, et j’ai la flemme de les compléter quand je vois les prix des TPB aujourd’hui.

      Le Sandman dessiné par Amano, vous l’avez en VF et en VO? En VF, c’est X qui m’avait parlé d’une trad pas terrible. ça a dû te bloquer…

      A*azon n’est pas si jeune, ça existait déjà fin des années 90. Mais je n’avais pas la possibilité d’acheter à distance!

      1. C’était un sac distribué à la Comics Con, le Lucifer =) Mais taille raisin et avec une fermeture zippée, très pratique. Mais oui, faut supporter de voir la tronche de Lucifer.
        J’ai cru voir passer des avis comme quoi la série était mauvaise (ô surprise…).

        Et oui, j’ai oublié de citer Flex Mentallo, un autre beau gosse ^____^ Enfin, beau dans le cœur disons. Merci encore pour le cadeau.

        Je ne sais plus pour Dream Hunters et je crois même pas que ce soit la trad’ qui m’ait bloquée, je l’ai tout simplement oublié avec le temps. Il doit quand même y avoir moyen de se laisser porter par les dessins d’Amano.

        Ça reste jeune, je trouve, une vingtaine d’années, avec une progression fulgurante comme celle-ci.

        Bonne rédaction de billet sur Y et bonne semaine !

        1. Je crois effectivement que même mes collègues, qui regardent vraiment TOUT ne disent pas trop de bien de Lucifer 😀 !!!!!! Cette série n’est pas basée sur le comics de Carey/Cross/Ormston mais sur celui de Holly Black. Je me demande si le comics est bien, je reste curieuse. Comme quoi ça marche de ressusciter certaines gloires passées…

          Oui, jeune dans ce sens pour A. Effectivement!!! C’est une croissance fulgurance et beaucoup de flair (et d’agressivité) de la part de Bezos…

          Dream Hunters je le veux trop… En+ le héros est un onmyôji ;__; (et comme par hasard, il coûte désormais 50€… pfff je m’y suis prise trop tard).

          Merci, j’en ai bien besoin… Bonne semaine aussi 😀 (j’espère réussir à rassembler des idées pour Y…).

  3. Oh tu as changé le layout du blog 🙂

    Renseignements pris (maintenant qu’il va mieux) : la nouvelle édition est celle intégrée à un volume Urban et l’ancienne, celle de Norma. Donc pas possible de t’en offrir une.

    Je t’emprunterai Lucifer un jour (quand je dis que ça irait plus vite de camper chez toi ^^). Un jour.

    1. Ah oui vous avez le Sandman de Urban, le truc ENORME là!!! La trad doit être bien dans celle-ci alors que chez Norma, je me souviens que X n’en avait pas dit du bien. Je continue à patienter pour la VO, je ne comprends pas pourquoi elle ne sort pas en TPB… Merci!

      Oui pour Lucifer 😀

        1. ça pour le contenu… j’avoue avoir beaucoup de mal avec les formats Urban en général, sans parler du côté trop uniforme de leur collection sur l’étagère! Et puis ça fait tout de suite SUPER GROS… cf Saga quand on voit le TPB d’origine quoi 😀

        2. Pas faux. Outre le prix, j’avoue que ça prend trop de place. Une fois que je me serais débarassé de tous mes Fables, ça va faire vide à un endroit 🙂

  4. Comme mes camarades, j’aime beaucoup ce genre de billets.

    J’ai aussi une relation forte avec le label Vertigo, notamment les séries des débuts. Commencé en VF avec les Hellblazer de Delano puis Ennis, The Invisibles de Grant Morrison – que Panini Comics n’a jamais terminé parce que t’as gueule ça se vend pas – et Y The Last Men qui a changer trois ou quatre fois d’éditeur en France. Avec tous ces problèmes de licence DC/Vertigo passant d’une main à l’autre chez nous, j’ai fini par passer ou tout VO. Sauf pour Sandman, qui a bénéficié d’une réédition française alors que l’américaine se faisait attendre.

    1. Vertigo en France c’est une sacrée aventure ^__^ . Du Zenda, du Téméraire, du Semic, du Panini, puis ensuite (et enfin?) du Urban… Purée!!! Sans parler des découpages de TPB jadis, que je retiens surtout sur 100 Bullets et Fables aussi.

      Je n’ai que la première partie du run de Hellblazer de Ennis. Pour une raison x ou y, je n’ai pas acheté la suite et maintenant, je les trouve bien chers ces TPB (autour de 20€ quand ils coutaient 12€ avant 2015 😮 … j’aurais mieux fait de m’y prendre +tôt).

      Je ne savais pas que l’édition américaine de Sandman se faisait attendre. Je déteste les nouveaux TPB de Sandman avec le papier glacé fin tout pas beau. Je préfère l’ancienne édition… et puis j’aime bien l’ancienne coloration toute moche ^^ ça a du cachet! Le Sandman VO que j’attends c’est celui d’Amano en TPB… Pourvu qu’il ressorte T-T

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