Le nom de Mari Yamazaki sera longtemps rattaché à Thermae Romae, sa série phare qui va se terminer ce mois-ci. Néanmoins, la talentueuse mangaka est déjà sur de nombreux projets. PIL est un manga qu’elle a écrit pour le magazine Office You des éditions Shueisha, ayant pour cible un lectorat féminin et adulte. Il s’agit d’un one-shot sorti pendant la publication de Thermae Romae, et dans lequel Yamazaki y place beaucoup de vécu. En France, avec le succès que l’on sait de Thermae Romae, PIL sort chez Casterman, dans la collection Ecritures, et non Sakka, sûrement pour pouvoir toucher un public plus large. Le sens de lecture est donc de gauche à droite, et le format est grand, ce que je trouve personnellement dommage, appréciant beaucoup le format de Thermae Romae. Sans parler d’un prix élevé de 15€, vu qu’on est dans la collection Ecritures, sûrement un autre truc pour pouvoir élever le prix du manga, et un one-shot qui plus est. L’impression donc, que ce PIL ne s’adresse pas aux fans de manga, ceux qui comme moi adorent le petit format.
Sous le titre de PIL se cache l’acronyme Public Image Limited, le nom d’un groupe punk anglais des années 80. C’est aussi la période dans laquelle Yamazaki choisit de situer son récit. Nanami est une lycéenne consciencieuse qui vit avec son grand-père, sa mère ayant décidé de se consacrer à sa carrière internationale de chanteuse. Nanami vit une passion pour le punk, et partage la valeur de ceux qui sont à l’origine de ce mouvement musical: la classe sociale des travailleurs et ouvriers de Grande-Bretagne. Elle est scolarisée dans un établissement privé plutôt huppé dans lequel on ne trouve pratiquement que des filles de bonne famille. L’ennui, c’est qu’elle n’est pas ce type de fille: elle est constamment fauchée et les fins de mois sont difficiles à cause d’un grand-père gentil et aimant, mais un peu trop dépensier. Ainsi, la vie quotidienne avec son aïeul est ponctué de disputes pécunières.
Je ne le cache pas, j’ai adoré ce one-shot. A la fois touchant, émouvant mais aussi extrêmement drôle, Yamazaki y décrit un quotidien mouvementé. A la sortie de PIL, j’ai trouvé la communication très axé punk, Angleterre et adolescente rebelle, ce que je n’ai pas réellement trouvé ici. En fait, Nanami est une adolescente qui fait de son mieux pour survivre et boucler les fins de mois difficiles, en travaillant à côté. Parce qu’elle a un aïeul légèrement irresponsable, pour la gestion du budget en l’occurrence. Elle n’est pas brimée par son grand-père, comme on pourrait le croire, ce dernier lui laissant beaucoup de liberté. Nanami souffre plutôt de sa vie scolaire, à laquelle elle ne trouve pas grand chose d’intéressant, du temps perdu alors qu’elle pourrait travailler. Ce n’est ni plus ni moins cela, une colocation difficile entre deux êtres qui s’aiment beaucoup, mais où l’argent se fait important: il faut bien vivre. Et si Nanami est chauve, ce n’est pas par rébellion, comme on pourrait le croire.

J’ai donc trouvé le tout raccoleur: le côté Angleterre, rock, coupe de cheveux de l’héroïne, qui est chauve. C’est cela qui est mis en avant. En réalité, on a une adolescente qui porte une affection infinie pour son grand-père, et un grand-père bienveillant, à sa manière, sur sa petite fille. C’est de cela que parle ce manga, les liens de tendresse et d’amour qui se créent entre un papy et sa petite fille. Car le vieux bougre n’est pas traditionnel, comme on pourrait le croire: il est même super ouvert, ayant lui-même vécu en Angleterre, et faisant lui-même découvrir la musique punk à sa petite fille. En réalité, c’est un homme très libre, très loin de tout conformisme à la japonaise que le grand-père de Nanami, c’est un homme joyeux, bien dans sa peau, entouré d’amis qui aime la vie. Un vieil homme qui respire la joie de vivre et surtout, qui a la forme. Car c’est aussi un des charmes des manga de Mari Yamazaki, qu’on retrouvait donc dans Thermae Romae: ces petits vieux croquant la vie à pleine dent, grand sourire aux lèvres! On est loin de la déprime des personnes âgées, et cela me fait penser à Rumiko Takahashi (Ranma 1/2).
Mari Yamazaki a beaucoup de talent et raconte donc des petits tracas quotidien, avec tendresse et humour. Même les histoires de coeur sont bien menées, et j’ai été attendrie par le grand-père qui se donne du mal pour consoler Nanami. Il laisse sa petite fille vivre sa vie, n’est jamais étouffant ni indiscret. Quant à l’Angleterre, elle n’arrive que sur le dernier chapitre (le sixième), alors que l’on a l’impression que toute l’histoire tournera autour. Mais que nenni, et ce n’est pas uniquement par rébellion que Nanami veut quitter le Japon, mais aussi pour élargir ses horizons, et surtout, réfléchir à une orientation plus concrète dans sa vie.
Côté édition, je n’aime vraiment pas le choix de couverture de Casterman, avec son illustration coloriée à la Photoshop voire Paint, toute laide, alors que la couverture japonaise avec les couleurs de Yamazaki était tout proche dans son thème. Enfin, à la fin de l’ouvrage, la postface de Yamazaki nous apprend qu’elle a mis beaucoup d’elle en Nanami. Alors que j’ai été conquise par la personnalité de Yamazaki lors de sa venue au Salon du Livre (femme de caractère et indépendante!), ce qui m’a donné envie de me pencher sur Thermae Romae (alors que ce phénomène ne me branchait absolument pas), je n’imaginais pas que Yamazaki était partie en Europe à ses 14 ans, en solo! Lorsque Mari Yamazaki parle de sa passion pour les musiques punk et eurobeat dans les années 80, cela me fait penser à un autre manga sorti chez Casterman dans la collection Sakka Auteurs, il y a quelques années: Tokyô Girls Bravo de Kyôko Okazaki. L’introduction de Jiro Taniguchi est inutile, juste présente pour attirer le lecteur et la lectrice de Télérama, mais pourquoi pas, vu qu’il s’agit du public visé (ça aurait sauvé d’autres manga par contre).
J’ai essayé d’écrire sur ce manga mais je n’arrivais pas à trouver les bons mots. J’ai bien aimé mais je n’ai pas ressenti grand chose en le lisant. Du coup, j’avais l’impression de ne rien avoir à dire à part que j’avais passé un bon moment.
Je comprends tu n’es pas la seule à avoir eu ce ressenti :). Pour ma part, je ne sais pas en quoi exactement, mais c’est un petit coup de coeur. La narration tellement fluide, le dessin, la manière de croquer les personnages, cette tendresse infinie et puis les dessins. J’adore les dessins de Mari Yamazaki, surtout ses petits vieux en fait (je ne suis PAS géronto hein !!!). Après, je ne sais pas si tu aimeras Thermae Romae. Je trouve qu’on y passe un bon moment, mais qu’il y a une consistance dans cette histoire, et pas uniquement de la légèreté pure.
J’ai du mal avec ces manga que les éditeurs refusent de vendre aux lecteurs de manga, en changeant le sens de lecture (à l’extrême rigueur je peux le comprendre pour le très jeune public), ou en augmentant le format et le prix par la même occasion. Un peu comme ce que fait Isan Manga.
Pour PIL, j’avoue en effet qu’en voyant la couverture, je m’attendais à une histoire d’adolescente rebelle qui se rase le crâne pour faire faire une attaque cardiaque à un grand-père trop traditionaliste. Et dans ce cas, cela ne m’intéresse pas du tout. Mais le véritable contenu que tu évoques ici semble beaucoup plus intéressant. Enfin, à ce prix, je ne pense pas me laisser tenter.
J’ai vraiment trouvé la communication autour de ce titre racoleuse. La rébellion, la coup de cheveux, le voyage en Angleterre, la punk attitude. Et rien du tout en fait. Comme je le dis le voyage est abordé à la fin et le côté punk très peu présent au final. Je n’aime pas trop le punk perso, alors je n’étais clairement pas attirée. Et les histoires du genre conflit générationnel ne m’intéressent pas plus.
Tu pourras tenter le coup en occasion peut-être, vu le prix élevé. Moi aussi je n’ai pas du tout aimé le coup de la collection Ecritures, même si c’est fait pour attirer un autre public. De plus, pour le coup, on n’est pas dans un manga type Taniguchi, ou même Thermae Romae avec un peu d’Europe dedans, mais vraiment dans du manga dans un style « manga » comme on dit. Du coup, je l’aurais vu en petit format, je trouvais les livres de Thermae Romae tellement jolis! D’ailleurs, ce dernier est réédité cet été pour 22€ LOL. Enfin, la couverture en collection Ecritures est clairement LAIDE
! Quand il a été annoncé, je ne savais même pas que c’était de Yamazaki, je voyais juste un truc hyper laid…
Je me demande ce que va donner le prochain Yamazaki, Giacomo Foscari. C’est dommage, j’aurais trop voulu lire Chikyu Renai.
Vous êtes bien gentils de vous plaindre du fait que PIL sorte en Ecriture (donc obligatoirement sens de lecture occidental) et pas en Sakka. Sauf qu’en Sakka, il ne serait absolument pas vendu alors qu’en Ecriture, l’éditeur peut espérer s’en sortir. Tant que l’énorme masse des lecteurs de mangas resteront aussi bornés et refuseront de sortir de leurs petites lectures habituelles, il ne sera pas possible de sortir autre chose à moins de vouloir perdre un wagon de fric.
Par contre, je suis d’accord avec Yin, le positionnement et la communication sont complètement à côté de la plaque et je me demande à quel point cela ne va pas desservir le titre !
Enfin, tout ça pour dire que j’ai adoré ce titre, surtout les différents personnages et leurs relations. J’aurai aimé que ça continue encore un ou deux autres chapitres 🙂
N’empêche, même en Ecritures, le livre aurait pu être moins moche… Mais est-ce que ça a boosté les ventes honnêtement (préface de Taniguchi, j’étais mdr quand j’ai vu ça!), par rapport à une sortie en format seinen classique? Je ne sais pas si le grand public ou le public Télérama a apprécié PIL, car au fond, on a vraiment là du manga assez « banal » si je puis dire, on n’est pas dans le registre d’un Thermae Romae.
Du coup, ça freine un peu le public plutôt manga qui aurait pu l’acheter (et j’en fais partie, je ne l’ai pas pris dés que j’ai vu la collection Ecritures, donc le prix élevé de 15€ pour un simple one-shot, sans parler de l’affreuse couverture, oui je lui en veux personnellement xD).
C’est une appréciation personnelle le « dommage pas en Sakka » parce que les volumes de Thermae Romae étaient si jolis (et le prix des Sakka seinen sont vraiment pas élevés: 7.50€ pour une telle qualité!).
J’aurais bien aimé les suivre un peu plus longtemps aussi ces personnages ^^ . Et voir la mère de Nanami peut-être 🙂 .
C’est un peu l’éternel problème : nous nous retrouvons avec d’un côté les lecteurs de manga habituels, de l’autre des occasionnels issus de la franco-belge, et j’ai l’impression que les deux sont de plus séparés par les éditeurs eux-mêmes, sous-entendu que les premiers ne lisent pas de titres vieux et/ou intelligents, et que les seconds doivent être pris par la main grâce à un format (et un prix) qui se rapproche le plus possible de ce qu’ils lisent d’habitude. Dans un cas comme dans l’autre, c’est vexant. La collection Ecritures avait son utilité quand tout restait à créer en France, pour faire découvrir le manga (et le manhwa) à un nouveau public, mais aujourd’hui ?
C’est comme avec Isan Manga. Au début, je me dis « chouette, un éditeur qui va publier des titres anciens et du shôjo », et là je lis une interview dans laquelle son co-fondateur indique que les lecteurs de manga ne les intéressent pas, qu’ils font dans le culturel à destination des collectionneurs de BD européennes, des documentalistes, et des responsables de médiathèque, avec un prix prévu en conséquence. Et là, je ne peux pas suivre. Je veux bien qu’ils pensent au modèle économique le plus viable pour leur catalogue, mais il n’en reste pas moins qu’en tant que lecteur, cette attitude me déçoit.
Oui, mais quand tu veux faire autre chose que du shônen bien bourrin (variante, le young bien dégoulinant) ou du shôjo de collégienne, tu te plantes économiquement. Et même en visant ce public, tu as de grandes chances d’aller à l’échec, Tonkam en a fait la démonstration avec 6 bides sur 6 en nouveaux shôjo en 2012. D’ailleurs, les lancements en shôjo tapaient seulement dans les 3000-2000 ventes pour les titres qui rencontraient un certain succès. Mais pour un vieux shôjo, c’est « no way », les lectrices de manga n’en voudront pas (et je ne parle même pas des lecteurs). Pire, c’est un « one-shot » donc des ventes encore plus faibles. Résultat, il faut viser un autre public (de toute façon, la toute petite minorité de lecteurs de mangas intéressés par les vieux trucs suivront).
Concernant Écritures, une collection dont je ne suis pas particulièrement fan, il y a au moins un avantage : intéresser les lecteurs grand public de FB à des BD venues d’autres pays. Ceci dit, tu as raison, Gemini, là aussi, il s’agit de formater une collection pour « rassurer » les acheteurs habituels (au passage, Écritures n’a jamais été là pour proposer du manga mais des BD de nouveaux auteurs, francophones ou venu d’autres pays). On peut le regretter, mais c’est un fait que pour vendre, il faut formater et que les éditeurs vont donc dans cette direction. De toute façon, ils ont tout à perdre économiquement à essayer « d’éduquer » leurs lecteurs qui ne veulent qu’une chose, de la distraction peu prise de tête.
Je me souviens très bien de l’intervention d’un libraire de La Rochelle à une table ronde au Festival d’Angoulême (2009, il me semble) expliquant qu’il était impossible d’intéresser les lecteurs de FB aux mangas et vice-versa, d’où l’intérêt pour lui de créer deux lieux de ventes distincts. C’est comme ça ! Chez Casterman, ils ont jugé qu’ils vendraient mieux PIL en Écritures qu’en Sakka (et je ne parle même pas de Sakka auteur, méga-bide assuré). Parfait en ce qui me concerne, je n’ai rien à redire 🙂
@Herbv: Après, la sortie de Thermae Romae en Sakka seinen ne s’est pas plantée (il y avait bien sûr le thème évidemment). Je me demande si l’impact est vraiment là pour la collection Ecritures.
Quant aux publics manga et BD, c’est sûr qu’ils sont comme l’eau et l’huile. On a l’impression d’une grande diversité, mais il est clair que les deux publics ont réellement du mal à se mélanger. Les lecteurs de BD ont souvent un tas de choses à reprocher aux manga. L’inverse est vrai aussi.
Je suis d’accord avec herbv pour dire que les lecteurs et lectrices de manga lambda ne cherchent pratiquement qu’un truc divertissant et pas prise de tête pour un sou, du blockbuster en somme. Le public est trop ancré dans des codes, et des titres « proches des anime » je dirais, avec un tel type de graphisme léché, c’est dur d’en sortir.
Je me demande comment va se vendre le titre de Blackbox d’ailleurs même s’il a été pensé pour un public de la première heure. Les lectrices de shôjo ne veulent effectivement pas de shôjo vintage, déjà que dés qu’on sort de la romance lycéenne, ça se plante assez souvent… Alors du vieux, et des graphismes difficiles, j’imagine même pas… D’ailleurs, quels sont les chiffres pour Le coeur de Thomas?
Le pire dans tout ça, c’est que ce sont les fans de la première heure qui en pâtissent finalement, les passionnés. Ceux qui ont suivi le manga depuis le début des années 90, qui ont eu de l’espoir, mais que celui-ci s’est fâné pour suivre une actu à la lettre, faisant passer à la trappes certains titres tant attendus (on a eu du bol d’avoir pu lire Le cortège des cent démons n’empêche!).
Il faut voir la grosse machine marketing qu’il y avait derrière Thermae Romae et je me suis laissé dire que seules les ventes du tome 1 ont été bonnes et qu’heureusement pour Casterman, la série va vite se finir.
Blackbox a compris quelque chose qui peut permettre de rendre viable (peut-être) leur collection manga : cela ne va pas se vendre. Pour passer cet écueil, l’éditeur a décidé de se passer d’un diffuseur et de faire de l’auto-distribution. Ses principaux canaux de vente seront Internet (à commencer par son site de vente en ligne) et les salons, ce qui combiné à un tirage très faible (1000 ex. si j’ai bien compris les propos sur le FB de l’éditeur), devrait permettre de s’en sortir. Et même comme ça, je ne suis pas persuadé de la réussite…
Black Box, moi non plus honnêtement, même si ils visent un certain public. Après, ils travaillent avec de petits tirages comme tu le dis.
Pour Thermae Romae, je me suis vraiment demandée si le public a suivi après la curiosité du volume I. Parce qu’après tout, justement, il y a eu PIL, et en septembre, Giacomo Foscari… Donc, je pensais à une auteure qui vend bien.
@Herbv >> Nous sommes tout-à-fait d’accord pour le principe, mais même face à une réalité économique que je comprends parfaitement, je ne peux pas non plus rester muet quand une situation me parait aberrante. L’autre jour, je me rends chez mon libraire, je ne trouve pas Trouble is my Business dans les nouveautés manga, et la vendeuse me répond que Jiro Taniguchi n’est pas un auteur de manga, donc qu’il est classé parmi les FB avec Master Keaton…
Et quand tu dis « de toute façon, la toute petite minorité de lecteurs de mangas intéressés par les vieux trucs suivront », je ne suis pas forcément d’accord. Autant le lecteur de FB investie peu dans chaque série qu’il suit en raison des rythmes de parution, autant chaque série aura un impact sur le lecteur de manga ; donc débourser 30 euros pour un tome chez Isan Manga, dont la moitié de l’épaisseur vient d’un texte tombé dans le domaine public, je ne peux pas me le permettre. Cela aurait été They Were Eleven, j’aurais fait cet effort ; mais nous parlons de Yumiko Igarashi, et autant j’aurais acheté ces deux titres s’ils étaient sortis dans un format « classique » – ou comme son Heidi, dans la collection Glénat Kids – autant à ce prix-là, non. Et je doute que je prendrai Kamen Rider, malgré l’intérêt que je porte à Shotaro Ishinomori, pour des raisons similaires ; alors que sous un autre format, là encore, je me serais certainement laissé tenter.
Je suis un lecteur qui aime les « vieux » manga, et je me retrouve face à des titres appartenant à cette catégorie que je ne peux me permettre d’acquérir sous prétexte qu’un éditeur a décidé que je ne l’intéressais pas. Vexant.
C’est vexant et je partage ce sentiment d’être snobbée. Après, je ne suis qu’une simple lectrice, donc les impacts de faire des éditions dites de luxe sur la vente d’un manga, je n’en ai aucune idée. Honnêtement, je me demande même si il y a un réel impact. Je trouve aussi que c’est beaucoup trop cher, ce que fait Isan Manga, et pareil que toi, même en aimant le vieux, c’est onéreux. Et je le répète pour ma part, j’ai un certain attachement au petit format.
Quant à la fameuse vendeuse (tu n’as pas dit « libraire » 😉 ) Taniguchi n’est pas un auteur de manga, c’est bien la meilleure… je ris, mais je ris jaune 😦 .
En fait, la collection Ecritures n’a pas vraiment pour but de faire découvrir des titres manga ou manhwa « autres », c’était plutôt la mission des collections Sakka et Hanguk.
A la base, je suis d’accord avec toi, les Isan Manga sont très chers, peut-être trop. Mais je ne pense pas que les ventes auraient été bien meilleures à 15 euros (ou moins).
Sinon, oui, les fans de vieux mangas qui n’ont pas de gros moyens financiers ne peuvent pas intéresser les éditeurs qui doit penser de son côté à la viabilité de son projet. C’est triste, mais c’est comme ça.
C’est sûr, mais d’un côté, le sentiment d’être snobbé est toujours là, car ce sont quelque part les vieux fans qui ont porté cette industrie, et qui sont plus ou moins mis sur le côté aujourd’hui (enfin, sauf par Black Box? mais pour le moment, leurs titres ne me parlent pas vraiment ^^; ).
Après avoir lu ta chronique, j’avoue que le titre m’intéresse bien plus qu’avant, mais… on en revient au problème de prix. Je vais l’ajouter à ma liste de cadeau ^-^ mon anniversaire étant déjà passé, vais devoir attendre Noël pour le lire 😦
Collection Ecritures, c’est forcé que tu le trouveras en bibliothèque!!!! Sinon, il y a aussi le marché de l’occasion 🙂 ! Mais je comprends, on me l’a prêté pour ma part xD! Et je n’ai pas envie de l’acheter, à cause de ce format qui prend énormément de place (pour un one-shot en plus), de cette couv moche aussi, et du prix (même si je le vois souvent d’occasion).