Mokke fait partie des titres annoncés pour 2013 et qui m’intéressaient. Et miracle, chez Pika, avec Chihayafuru, ce qui n’était pas arrivé depuis 7 SEEDS. Le volume 1 est sorti en mars, malheureusement, un mois très chargé niveau achats pour moi. De plus, au feuilletage, la qualité du livre (le papier en premier lieu) laisse à désirer, contrairement à Chihayafuru qui est bien plus soigné. Evidemment, si Mokke m’a intéressé, ce n’est pas pour rien. Outre la couverture avec ses très belles couleurs, il s’agit d’un titre portant sur les yôkai (créatures surnaturelles du folklore japonais aimant parfois jouer des tours aux humains, ou bien s’engloutir de leur énergie vitale au choix), et il faut dire que j’ai du mal à y rester insensible.
L’histoire se penche sur Shizuru (au collège) et Mizuki (en primaire), deux soeurs ayant le don – ou plutôt le malheur – d’être sensibles aux yôkai: l’une peut les voir, l’autre peut se faire facilement posséder. Elles vivent à la campagne, chez leur grand-père exorciste qui connaît bien les yôkai, leur enseignant au quotidien la manière d’agir face à d’étranges situations.
Mokke est une série de 9 volumes dessinée par Takatoshi Kumakura et prépubliée dans le magazine Afternoon de Kodansha au début des années 2000. La série a été adaptée en série animée de 25 épisodes par le studio Madhouse. La particularité de Mokke, par rapport à d’autres séries sur les yôkai – ou assimilées – que j’ai lues (Le cortège des cent démons, Le pacte des yôkai, Mushishi) vient sûrement de l’omniprésence de la famille. Dans Mokke, les deux soeurs ne sont pas seules, mais accompagnées d’un adulte qui connaît bien les yôkai, le manga s’appuyant donc sur la transmission d’un savoir, contrairement au Cortège des cent démons dans lequel Ritsu perd son grand-père dés son enfance, et Le pacte des yôkai dans lequel Natsume est tout simplement seul, face à des créatures traumatisantes qu’il est le seul à voir.
Outre ce détail, le titre se démarque aussi du fait que la personne voyant les yôkai n’est pas seule à voir et intéragir avec, ici, l’une voit des yôkai alors que l’autre est possédée par eux. Dans Mokke, Shizuru et Mizuki doivent donc agir en équipe afin de se débarasser de ces aléas du quotidien. D’un point de vue personnel, je préfère être à la place de Shizuru plutôt que celle de Mizuki, il semble bien plus embêtant d’être possédée par une créature surnaturelle plutôt que de simplement les voir. La suite de la série démontrera sûrement le contraire, mais ce premier volume se focalise quand même plus sur Mizuki, la petite fille active au contraire de Shizuru, la grande soeur jolie, douce, timide et calme (celle qu’on aime qualifier de plus « féminine » en somme).
Le manga se focalise aussi sur l’importance de la famille, la vie de tous les jours, les petits tracas quotidiens. L’ambiance est agréable et familiale, avec en plus en décor la campagne japonaise. Le personnage du grand-père éduque les deux soeurs de manière sévère, n’hésitant pas à les laisser se débrouiller tout en leur donnant les clés, au lieu de les aider de suite. C’est, je trouve, une des forces de ce titre, car les yôkai, dont le grand-père a une grande connaissance, sont souvent décrits, rangés par type, dangereux ou simplement ennuyeux. Les deux héroïnes sont donc obligées de réfléchir avant d’agir pour trouver une solution. Mokke fait partie des manga de type grand public que tout le monde peut lire, malgré les noms de yôkai japonais et pas toujours faciles à retenir, peut-être à l’instar d’Une sacrée mamie qui mettait aussi l’accent sur la relation enfant – grands-parents (bon, j’en ai lu 2 volumes).
Voilà un premier volume qui m’a totalement charmée. C’est sûr qu’il n’y a pas d’effet « j’attends la suite!!! » vu que les histoires sont indépendantes. Mais c’est un manga rafraîchissant, qui m’a fait beaucoup de bien. Je pense que l’environnement bucolique y est pour beaucoup. Si le dessin paraît simpliste (et peu original) au niveau des personnages, je trouve les décors détaillés et très beaux, le rendu est donc très agréable à l’oeil. Lecture très enthousiasmante, et j’attends donc de lire la suite pour juin. A essayer!
Tu me donnes envie. Tu en veux à mon porte-monnaie, c’est ça ?
C’est marrant, car quand tu en parles, je jurerais un manga Akata. Alors que ce soit chez Pika, même si c’est probablement du Kodansha, cela surprend.
Crois-moi, été 2012 je crois, quand j’ai vu l’annonce, j’étais surprise de voir un truc intéressant chez Pika xD! Chihayafuru, encore, je comprends. Mais ce Mokke… Et je me demande si ce ne sera pas un four commercial d’ailleurs. Je l’aurais bien vu chez Akata aussi ;). C’est un manga très simple et c’est ce qui m’a plu 🙂 .
http://www.manga-news.com/index.php/manga/Mokke/vol-1
Je pense que Koiwai a raison lorsqu’il dit ceci:
« Par contre, la bât blesse réellement au niveau de la qualité du bouquin : couverture un peu terne, papier assez fin et un peu jaune… On sent malheureusement d’ores et déjà que la série ne bénéficiera pas du soin offert aux plus gros blockbusters de l’éditeur. »