chroniques, sur écrans

Albator, le corsaire de l’espace

J’ai 30 ans. Et je regarde pour la première fois Albator, le Corsaire de l’espace, connu aussi sous le titre Albator 78. Contrairement à beaucoup d’enfants, je n’étais pas attirée par les histoires de science fiction, que je trouvais bien souvent trop compliquées. Albator est un personnage culte évidemment, mais chaque fois que son image apparaissait à l’écran, je me sentais obligée de changer de chaîne. Vous penserez sans doute que j’aimais donc les dessins animés à destination du public féminin, vous vous mettrez le doigt dans l’oeil… j’avais des goûts très enfantins, fallait que ce soit rond, coloré et souvent avec des animaux (qui causent). Sur ce dernier point, je n’ai pas beaucoup évolué. Mais pourquoi cette année? Leiji Matsumoto a été invité d’honneur de la 40ème édition du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême. Et je ne connais absolument pas son oeuvre. Après avoir demandé conseil, j’en ai conclu que le manga Albator, le corsaire de l’espace sorti chez Kana est à éviter, et qu’il est plutôt recommandé de regarder les adaptations animées de ses manga. Comme je ne connais rien sur l’univers d’Albator, si ce n’est la figure mythique du corsaire, j’ai choisi la série de base qui date de 1978, en VO afin d’éviter toute nomenclature française. La série compte 42 épisodes et a été réalisée par Rintaro en 1978 chez Toei Animation.

albator78

Le contexte de départ m’a surprise car l’humanité décrite dedans est assez pessimiste. Jugez plutôt: on est en 2979 et la Terre est particulièrement prospère économiquement. A tel point que ses habitants n’ont même plus besoin de travailler pour se nourrir, les machines faisant tout le travail sur d’autres planètes, les vivres étant rapatriés sur Terre au moyen de vaisseaux. Les humains sont donc dénués de tout sens des réalités et s’abrutissent, ne faisant que se divertir chaque jour qui passe. Ainsi, les jeux d’argents tels les courses de chevaux vont bon train, et la télévision est constamment allumée. La Terre est donc une planète corrompue, même au coeur de son gouvernement, et en particulier un Premier Ministre qui n’assure clairement pas son rôle, ne pensant qu’aux courses de chevaux et au golf.

La Reine Rafflesia, une méchante très charismatique
La Reine Rafflesia, une méchante très charismatique

Harlock est un pirate de l’espace, un hors-la-loi n’ayant pas le droit de se poser sur Terre, qui vit à bord de son vaisseau, un bijou de technologie appelé l’Arcadia. Avec son équipage, il intercepte les vivres pour faire réagir les habitants de la Terre, il aime profondément notre planète mais est désolé devant tant de corruption. La seule personne qui lui tient encore à coeur est Mayu, la fille de feu son ami Tochiro, sur laquelle il veille tel un tuteur, tout en la laissant grandir sur Terre comme le voulait son ami (dans la nature, parmi les fleurs tout ça). Alors que les Terriens s’enfoncent toujours plus dans l’oisiveté, une menace se profile en la personne de femmes aliens, les Mazones, qui veulent envahir la Terre, qu’elles considèrent comme leur « deuxième maison ». Seul le professeur Tadashi, grand scientifique, prend cette menace au sérieux et tente de prévenir le gouvernement sans succès, avant de finir assassiné par les Mazones sous les yeux de son fils Daiba. Ce dernier rejoint alors l’équipage de Harlock afin de combattre les Mazones, et venger son père par la même occasion. Les Mazones sont gouvernées par leur redoutable reine, Rafflesia. L’équipage de Harlock se compose d’éléments plus ou moins marginaux: la belle assistante Kei Yuki, le capitaine en second Yattaran qui a constamment le nez dans des modèles réduits, l’extra-terrestre alcoolique Miime, etc…

Yattaran et ses modèles réduits. Petit et gros, comme beaucoup de mecs dans l'équipage, Harlock remplit son quota de personnes de petite taille...
Yattaran et ses modèles réduits. Petit et gros, comme beaucoup de mecs dans l’équipage, Harlock remplit son quota de personnes de petite taille…

Le plus étonnant quand j’ai vu le premier épisode, c’est le ton sombre de la série. Le monde décrit ne donne pas envie, les gens semblent heureux mais complètement inconscients des réalités. C’est simple, la société du loisir a complètement pris le dessus. L’impression d’un Leiji Matsumoto, peut-être, un peu avant le début des années 80, pressentait une société allant de plus en plus vers les loisirs. Car bien qu’on n’en soit pas à ce point, il faut quand même admettre, et je m’inclus complètement dedans, l’importance des loisirs dans le quotidien des sociétés des pays riches. Après, le truc qui a changé, c’est que la technologie d’aujourd’hui ne nous a pas particulièrement aidé à avoir moins de travail: au contraire, elle a permis aux humains à s’habituer à un rythme ultra-rapide, ce qui fait qu’on est donc toujours débordé (enfin si y’a moins de boulot, mais on n’a pas plus partagé). Autre chose qui frappe, et c’est sans doute l’époque qui veut ça, l’ambiance est très triste dans cette série, tout cela est en plus appuyé par de magnifiques musiques. Enfin, les personnages sont tous solitaires et cachent une histoire qui est racontée petit à petit au fur et à mesure que l’on avance dans la série. Il y a aussi quelque chose d’assez planant dans ce voyage dans l’espace, un décor immense donnant beaucoup de poésie à l’ensemble.

Les Mazones, à quand un film d'horreur?
Les Mazones, à quand un film d’horreur?

Le tout a techniquement vieilli. L’animation pêche clairement, le manque de mouvements est flagrant. Le tout est contrebalancé par des artifices tels les zooms lors de moments clés, surtout Harlock dont la bouche est souvent cachée par un col très haut, souvent de profil. C’est là qu’on se dit que les musiques sont particulièrement réussies, car elles comblent ce manque d’animation. Après, ça a certes vieilli, et j’ignore si c’était bien animé pour l’époque, mais je n’ai pas été plus choquée. Ce qui me choque, c’est quand je zappe, que je vois un épisode de One Piece reprenant un chapitre du volume 61 où personne ou presque ne bouge. Ca, par contre, c’est du grand n’importe quoi. L’aspect statique de cette vieille série ne m’a finalement pas plus gênée, la musique donnant l’illusion que l’ensemble bouge lors des scènes de combats. Les combats accusent clairement l’âge de tout ça: le vaisseau encaisse, il est seul, face à une armada, mais pas grave, il se relève toujours et à lui seul, il arrive à venir à bout d’un nombre d’ennemis incalculable… Quant aux humains, c’est un peu la même surtout lors de l’avant-dernier épisode dans lequel où Tadashi, Kiruta et Machi défoncer les Mazones avec leurs armes à feu, ils ne sont que trois face à … je ne saurais dire.

La mise en scène est donc très réussie, comblant les moyens techniques parfois limités. Lors des duels, on a l’impression de se retrouver devant des films de chambara voire des western spaghettis. Les duellistes se font face, il y a du vent, et enfin, le premier coup tombe. Les duels sont souvent réussis, l’ambiance y est et je me suis laissée maintes fois portée, qu’ils soient à arme à feu ou à l’arme blanche. Le dernier duel opposant Harlock à Rafflesia (d’ailleurs, je découvre qu’il s’agit de cette fleur flippante…) est superbe, mais j’ai aussi adoré celui de Miime ou encore celui de Kei. D’ailleurs, l’épisode consacré à cette dernière, avec ses musiques aux instruments japonais, se déroulant uniquement sur Terre, est l’un de mes préférés. Celui sur Miime, sur sa planète, est aussi un de ceux que j’aime le plus, d’autant plus que j’ai un véritable coup de coeur pour ce personnage qui est doté d’un très fort charisme (même si elle joue un peu trop souvent de la harpe). Les Mazones constituent des ennemies fascinantes, par leur apparence, mais aussi le charisme de leur reine, Rafflesia. Leur manière de mourir a, de ce que j’ai compris, traumatisé plus d’une personne ayant vu la série jeune. Mais surtout, les Mazones semblent être un peuple matriarcal, les femmes règnent et se battent dans l’armée. Les hommes existent (j’ai été surprise lorsqu’on en voit dans les civils) mais n’ont pas l’air de tenir un rôle clé. Enfin, le camp ennemi est plus nuancé, avec au sein-même des Mazones plusieurs façons de voir les choses. J’avoue qu’avec leurs techniques de charmes, leur côté envahisseur, je me suis demandée si les Mazones n’étaient pas une manifestation de misogynie de la part de Matsumoto…

Mayu, entre flippant et mimi, elle aurait pu figurer dans un Junko Mizuno
Mayu, entre flippant et mimi, elle aurait pu figurer dans un Junko Mizuno

La série n’est pas exempt de défauts. Si le tout début est intéressant, avec les Mazones qui se cachent derrière leur capes, mystérieuses, il n’en est pas de même par la suite. Daiba Tadashi s’avère être un jeune assez chiant, avec son obsession de vengeance. Evidemment, ce jeune plein de fougue va évoluer. Mais à plusieurs reprises, j’ai eu envie de lui en coller une. Surtout, pendant une partie de la série, le tout se concentre beaucoup trop sur la petite Mayu. Oui, la petite Mayu, cette enfant pas du tout mignonne lorsqu’elle se met à courir, avec sa culotte qui dépasse, et surtout des bras minuscules pour une tête énorme. Rarement un personnage censé apporter un peu de mignonnie à une série m’aura autant repoussé par sa simple apparence! Ces épisodes sont souvent assez identiques: l’armée, donc le général Kiruta, monte un plan pour arrêter Harlock et se sert de la petite Mayu, qui vit sur Terre. Evidemment, la petite n’est pas toujours bien traitée par le personnel de l’orphelinat, et à plusieurs reprises, elle sera forcée d’écrire à Harlock pour qu’il vienne sur Terre. La petite est d’ailleurs lors d’un sublime épisode punie à ramener de l’eau d’une rivière pour laver le sol de la chappelle des lieux, on se croirait dans Princesse Sarah! Et même quand la série s’axe sur les combats dans l’espace, la petite Mayu (et son ocarina) est là, enlevée par Rafflesia…

Il y a aussi de nombreux moments de bravoure assez inutiles. L’aspect tragique est toujours présent, et même si c’est parfois redondant, Rintaro est assez doué dans le domaine car ça finit toujours par marcher! A tous les coups, Harlock héberge des gens qui finissent par se sacrifier pour se battre seul contre les Mazones, en prenant un vaisseau, seul contre tous. A ce rythme, Harlock aurait pu gagner de nombreux alliés, mais que voulez-vous! Je ne sais pas à quoi tout cela est dû, sûrement pour l’aspect tragique (et les très belles musiques), mais je me demande si il n’y a pas un côté « je me sacrifie pour mon honneur », trip samouraï…?

Dit comme ça, on ne dirait pas, tant je mets en exergue les défauts de cette série. Mais j’ai vraiment adoré, lorsque je regardais la série, j’étais clairement à fond. C’est surtout en y réfléchissant que j’ai pu me souvenir de tout ce qui ne collait pas vraiment. La fin, elle, m’a fait tiquer: la Terre se trouve ravagée mais l’humanité se relève et doit tout reconstruire. Harlock a confiance en cette nouvelle génération, menée par Mayu, Tadashi, Kei et tous les autres, afin de créer une Terre non corrompue. Mouais. En gros, ce serait ce qu’il nous faut, société dominée par les loisirs, une bonne guerre qui fait tout exploser et un retour à un pays en reconstruction ambiance après-guerre? Ce serait de la nostalgie de Leiji Matsumoto après avoir vu ce que donnait une civilisation développée? Après, je me trompe peut-être hein.

Miime la harpiste alcoolo et accessoirement ma chouchoute
Miime la harpiste alcoolo et accessoirement ma chouchoute

Je retiens un héros très charismatique (même si ma préférence va à Miime et Rafflesia, la grande méchante dont le thème qui l’accompagne est sublime) porteur de certaines valeurs un peu « à l’ancienne », un univers spatial plein de poésie (et tellement vaste que je me suis souvent perdue), un aspect dramatique très réussi et une ambiance musicale géniale. Sur ce point, j’ai envie de dire que le vieux fait du bien car on n’entend jamais de j-pop chantée par des filles (pré-pubères?) à la voix aiguë et toute petite (je déteste ça et je suis consciente qu’on me tapera sans doute dessus un jour pour ça…). Et enfin, la merveilleuse Miime. L’aspect spatial m’a évoquée à plusieurs reprises Cowboy Bebop, l’immensité de l’espace faisant écho à la solitude des personnages, mais aussi cette manière de représenter les vaisseaux qui volent. J’adore aussi l’aspect rétro mélangé à un futur très lointain dont la technologie permet des voyages interstellaires: l’Arcadia est en partie fait en bois, on entend aussi le vaisseau tanguer comme sur un bateau, et il y a un gouvernail pour diriger le tout. En conclusion, je le conseille à tous, car mieux vaut tard que jamais. Un univers poétique à souhait, qui malgré son âge, vaut le coup d’être vu. Entre Grease Monkey et Albator 78 que j’ai suivis totalement par hasard en même temps, j’ai eu l’impression d’être en orbite pendant quelque temps…

13 réflexions au sujet de “Albator, le corsaire de l’espace”

  1. Le problème avec Mayu, ce n’est pas sa tête. C’est son putain d’ocarina ! Ce truc devrait être interdit par la Convention de Genève !

    1. Faudra demander à la Convention de Genève… Il y a ce fameux épisode où elle est traumatisée après sa prise en otage chez les Mazones, et qu’elle ne dort plus, ne cessant de jouer de l’ocarina ^^ tu as dû adorer cet épisode. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi Harlock est venu sauver Mayu, parce qu’à force les Mazones auraient cédé face à l’ocarina, et elle serait retournée sur Terre. Il est clair que Harlock a fait une grave erreur en lui offrant ce truc! Et l’épisode où tout elle apprend à l’équipage de jouer de l’ocarina? ^^;

      Mais Mayu c’est un tout. Le cliché de l’orpheline pleine de bonne volonté à l’orphelinat ^^; . Et puis ce WTF de l’épisode 2 ou 3 où elle aurait dû mourir, tombée du toit de la chapelle (comme je suis naïve j’y croyais d’autant plus que la série n’est pas toute rose) mais non, ce vent qui lui sauve la vie!!!

      Mais je crois bien que chez moi, le traumatisme vient de ces proportions monstrueuses. Des bras de cette taille, c’est pas humain…

    1. Y’a sûrement un quota de personnes de petites tailles à respecter dans le Leijiverse, c’est pas possible autrement! C’est vrai que la génétique ne fait pas tout, la pauvre petite, orpheline et avec de telles proportions! Quoiqu’après, personne n’a les cheveux violets dans ses parents :D. Dans le Leijiverse, soit t’es grand et anorexique (non mais sérieux, vous avez vu le p’tit cul de Harlock? Non sérieux il tiendrait pas dans un yaoi…), soit t’es petit et gros. Je crois que Yattaran est quand même le moins gâté par la nature ^^; cette bouche bon sang!

  2. « vous avez vu le p’tit cul de Harlock? Non sérieux il tiendrait pas dans un yaoi » >> je… vais faire semblant de ne pas avoir lu ce que je crois avoir lu ^^’

    1. Bon, si tu préfères, je ne lui souhaite pas la prison à Harlock 😀 ! Je suis jalouse de son petit cul mine de rien, en jeans je ne suis pas comme ça du tout!

  3. a-yin : Je suis jalouse de son petit cul mine de rien, en jeans je ne suis pas comme ça du tout!

    C’est vrai qu’il a de sacrées cannes, l’ami Albator (désolé pour la trad FR). Mais je crois que j’arriverais quand même à rentrer dans ses pantalons ^_^.
    Drôle d’idée quand même de rire des proportions de personnages de mangas. S’il est bien une caractéristiques souvent décriées par les détracteurs du genre, c’est bien celle de présenter des personnages difformes.
    Mais il est vrai que parfois, en y repensant, c’est assez effrayant :-).
    Concernant le « trip Samouraï », je réécoutais hier une interview radio de Leiji Matsumoto diffusée en fin d’année dernière sur France Culture. C’était la première fois que j’avais l’occasion d’écouter ou de lire ses propos – j’avoue d’ailleurs avoir trouvé le personnage extrêmement attachant – et il concluait l’entretient en précisant qu’il se définissait lui-même par son nom (« Lei » = 0) et par l’origine de ses ancêtres comme un samouraï infini, un samouraï de l’éternel. Il avait aussi plusieurs fois dans l’interview fait référence aux samouraïs. Disant par exemple, qu’on ne dégaine pas son arme (ou sa plume) innocemment, qu’il faut être prêt à tout.

    Pour ma part, je n’ai encore jamais eu le courage d’affronter le plus grand héros de mon enfance, celui qui m’a tant fait rêver, à mon regard d’adulte. J’ai toujours trop peur d’être déçu et préféré jusque là garder intacts mes sublimes souvenirs.
    Tout juste me suis-je ravi devant le superbe film L’Arcadia de ma jeunesse, que je recommande chaudement à quiconque je croise.

    1. Albator de dos, avec son cul touuuuut mini ça m’a quand même marqué. Sans parler que je me faisais la réflexion qu’en prison, il tiendrait pas deux jours, vu qu’on parle souvent de l’arrêter dans la série xD.

      Les proportions sont quand même les meilleures dans cette série 🙂 surtout le personnel de l’Arcadia ^^; j’ai cru halluciner en ne voyant que des nabots en surpoids qui couraient partout. D’ailleurs, le coup de l’espèce de tapis roulant qui les mène où ils veulent en cas d’urgence ont l’air de provenir d’un beau coup de fumette 😀 .

      J’avais effectivement lu que Leiji Matsumoto avait une grand-mère descendante de samurai qui a failli se faire seppuku pendant la seconde guerre si l’ennemi devait venir à elle ^^; …

      J’essaierai de voir L’arcadia de ma jeunesse alors :). Je comprends ta peur d’affronter Harlock de tes yeux d’adulte. Récemment, j’ai revu tout Escaflowne (car je n’avais jamais vu les 2 dernières minutes!!) mais j’aime toujours autant… Je n’ai jamais vu Ulysse 31 j’aimerais trouver le temps pour ça un jour.

      1. Tu sais ce que je pense de l’Arcadia de ma jeunesse, n’est-ce pas… 😉
        Quant à Ulysse 31, je te recommande, mon fils est fan et il a bon goût (je me demande qui il tient?)

  4. ok c’est vrai j’ai été traumatisé dans mon enfance (d’ailleurs Je n’Ai QuASiMenT pAs de SéQQQQQQueLLes heuheuhuhuARGL).

    mais grâce à ce chef d’oeuvre qu’est L’Arcadia de ma Jeunesse, j’ai retrouvé un peu de mon équilibre mental.

    1. à ton commentaire au-dessus (j’ai pas activé + de niveaux de réponse…), il faudra pour Ulysse 31. Mais visiblement, je vois que les petits peuvent encore aimer, alors que c’est très vieux… Les enfants apprécient encore Dragon Ball Z parfois, ça me fait tout drôle de les voir jouer à se lancer des Kamehameha !!!

  5. J’ai beaucoup aimé ton article, il est pertinent. J’ai eu la chance si on peut dire de voir Albator 78, nom français, en janvier 1980 à l’age de 6 ans.
    A l’époque je n’avais pas mesuré tous les aspects de cette série, qui propose plusieurs histoires dans l’histoire. J’aime aussi le fait que les sylvidres (mazones) soit des adversaires nuancées, complexes, poussées à la reconquète de la terre après que leur soleil soit devenu une super nova, pour une fois on a pas affaire à un bète ennemi laid et bas de plafond, une véritable révolution à l’époque ou on ne voyait que des méchants crétins et moches dans des animés américains bien manichéens.
    On nous parle aussi de corruption et d’une classe politique terrienne qui prends tout par dessus la jambe, et un premier ministre qui ne veut pas de vagues pour assurer sa réélection. C’est toujours d’actualité, plus que jamais hélas.
    Les sylvidres (mazones) ne sont pas plus mauvaises que les humains qui eux sont les premiers ennemis de la terre vu le traitement qu’ils infligent à leur planète archi polluée. D’ailleurs ce n’est pas pour eux que harlock se bat mais pour la promesse que Stellie (mayu) soit éducquée sur Terre.
    Car les sylvidres ne veulent pas détruire la planète, c’est meme le contraire, elle veulent la remettre « d’origine ». Les oeuvres de leiji Matsumoto sont en général exsentes de manichéisme, c’est ce que j’aprécie chez cet auteur.
    Matsumoto fait ici une critique dure des comportements pernicieux des humains. Je connais assez bien son univers, le Leijiverse, et tous les thèmes de cette série reviennent régulièrement dans ses animes et ses mangas.
    Bon sur le tard, cinq ans après le dernier commentaire:
    Je te recommande vivement le film L’Arcadia de ma jeunesse, c’est un excellent film d’animation, je suis plus critique avec le film de 2013 qui ne respecte pas à mon avis l’esprit de l’auteur (il n’y a pas participé).
    Tu peux regarder aussi la série Albator 84 (Mugen Kido SSX) avec les Illumidas, c’est moins fouillé niveau scénario, mais il y a de beaux combats de vaisseaux.
    Il y a aussi la mini série Harlock saga (6 épisodes réalisés en 1999).
    Ensuite Harlock endless odyssey (2002), perso j’ai moins aimé.
    En tout cas compliment pour cet article.

    1. Merci beaucoup pour ton commentaire 🙂 je suis désolée de ne le voir que maintenant car je n’écris plus beaucoup!!! Je repenserai à tes conseils si je me replonge un jour dans l’univers de Leiji Matsumoto! De l’auteur j’ai très envie de découvrir un jour Galaxy Express.

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