Atsushi, surnommé A, revient dans sa ville natale six ans après l’avoir quittée. Il a aujourd’hui 15 ans et s’apprête à entrer au lycée. Depuis ce temps, son frère Hisashi, surnommé Q, est décédé. Hisashi était doué en sport, en bagarre, et avait un caractère très facétieux, contrairement à Atsushi, d’un caractère plus calme. Atsushi redécouvre donc sa petite ville: son amie d’enfance Yuho est devenue une belle jeune fille très sportive et puis il y a aussi Jinno, le voyou du coin grand rival de Hisashi en bagarre. Tout serait tranquille dans la petite vie de Atsushi si le fantôme de son grand frère, resté sous la forme d’écolier, ne le hantait pas en lui jouant des petits tours.
En ce mois de novembre, Tonkam nous revient avec deux titres de Mitsuru Adachi en librairie: il s’agit ni plus ni moins de Q and A et Idol A. Pour ce dernier, nous avions pu en découvrir un épisode pilote dans ses recueils d’histoires courtes Short Program. Il s’agit encore d’une histoire de baseball avec une fille qui veut se faire une place dans cette discipline masculine (la série ne me dit pas plus que ça). A côté, Q and Q a la particularité d’être une simple comédie sans sport (ou presque, il y a quand même le club d’athlétisme). Q and A, de plus, ne s’éternise pas puisque la série est terminée en 6 volumes. J’attendais donc cette série, moi qui aime la narration de Adachi, son humour, son dessin, tout en appréciant cette présence de fantôme et cette absence de sport. De plus, il y a quelques années déjà, j’ai eu de bons souvenirs de Itsumo Misora, une série comportant des éléments fantastiques en 5 volumes, lue en scans grâce à Iscariote. J’ai tendance à aimer les séries peu longues telles que Rough et Katsu!, puis sa série considérée comme mineure (sûrement ma préférée): Niji-Iro Tohgarashi.
Une fois n’est pas coutume, j’ai acheté le volume à sa sortie. Une chose pourra choquer: le prix du volume. 7.99€ pour un volume de poche, plus cher, donc qu’un Thermae Romae. Il y a tout de même des pages couleurs au début, mais d’après les dires, il semblerait que tout ceci serve à compenser les ventes peu nombreuses des oeuvres de Adachi. Pourquoi pas. Après ces considérations matérielles, j’ouvre le tout et me plonge dans la lecture. Et le moins qu’on puisse dire, je ne partage pas du tout l’avis très positif de Koiwai sur manga-news. En effet, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher au début, alors que j’entre habituellement très rapidement dans les premiers chapitres des séries de l’auteur, que ce soit H2, Touch, Cross Game, ou encore Katsu! et même Rough. Et la suite n’a rien donné.
J’ai trouvé Adachi très peu inspiré, son humour toujours subtil était moins présent, c’était bien plus « normal ». Je n’ai pas été touchée par le charme habituel de ses manga. Sa narration est pataude, laborieuse, très loin de la fluidité dont j’ai eu l’habitude. On peut penser que je suis une blasée du mangaka, mais loin de là. A part Cross Game à partir du volume 2 (et je n’ai pas été plus loin), j’ai tout aimé de ses débuts de ses séries. Pourtant, là, ça n’a pas pris. Je ne peux pas dire que j’ai eu du mal à terminer le volume, puisque Adachi, ça se lit toujours bien. Mais autant l’histoire que les personnages que l’humour ou la narration m’ont laissée indifférente. Oui, indifférente. Il n’y a pas cette petite connivence (parfois un peu lourde) qu’on peut trouver dans tous les manga de l’auteur. Même le personnage du grand frère de Yuho, qui représente pour le coup le métier d’auteur, est mal exploité. Et la présence d’un fantôme ne relève malheureusement pas le niveau. Je sens que la suite se fera donc sans moi (dire que, une fois n’est pas coutume, j’ai acheté une série dés sa parution… Enfin j’ai tenté de le faire plusieurs fois depuis septembre).